Syrie: Les violations des droits de l’homme
Amnesty International
EFAI
Amnesty International a publié en octobre 1979 sous le titre « Syrie » (collection « documents ») un compte-rendu détaillé des violations des droits de l’homme dans ce pays. La lettre adressée au président Hafez al-Assad avec ce document résumait comme suit les préoccupations de l’organisation : — l’emploi d’une législation d’exception portant atteinte aux droits politiques et autres droits fondamentaux de l’homme; — la détention prolongée, sans jugement, d’opposants politiques ou présumés tels; — l’enlèvement au Liban, par les forces syriennes, de personnes considérées comme opposants politiques puis détention en Syrie sans jugement; — l’usage de la torture lors des interrogatoires à des fins d’intimidation et en vue d’arracher des « aveux », les sévices couramment infligés pendant l’instruction à titre de punition, la mise au secret prolongée de détenus politiques non passés en jugement ; — l’absence des garanties fondamentales et le déroulement des procès politiques à huis clos devant les cours spéciales de sécurité créées dans le cadre de la législation d’exception ; — l’application de la peine de mort tant pour les délits politiques que pour ceux de droit commun. En conclusion, Amnesty International se montrait ...
Amnesty International, mouvement mondial indépendant de tout gouvernement, tout groupement politique, toute idéologie, tout intérêt économique et toute croyance religieuse, joue un rôle nettement déterminé dans la défense des droits de l’homme. C’est une organisation dont les activités sont centrées sur les prisonniers. Elle s’efforce d’obtenir la libération des personnes détenues, où que ce soit, du fait de leurs convictions, de leur couleur, de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur langue ou de leur religion, à condition qu’elles n’aient pas usé de violence ni préconisé son usage. Ces personnes sont dénommées « prisonniers d'opinion ». Elle demande un jugement équitable et dans un délai raisonnable pour tous les prisonniers politiques et intervient en faveur des personnes détenues sans inculpation ni jugement. Elle s’oppose sans réserve, pour tous les prisonniers, à la peine de mort et à la torture ou autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. |