Turcs et arméniens devant l'histoire
La Question d'Arménie pendant la guerre mondiale présente deux faces bien distinctes. L'une envisage les mesures exagérées et inhumaines dont a dîa souffrir la fraction innocente de la population arménienne des vilayets orientaux de l'Empire Ottoman que les Russes et les révolutionnaires arméniens tentèrent de soulever contre les Turcs ; l'autre représente les complots et les crimes des terroristes arméniens — je ne dis pas, de la nation arménienne, d'après moi, irresponsable en général—puis les soi-disant représailles auxquelles leurs bandes sanguinaires se livrèrent sur la population musulmane, quand nos provinces furent envahies par les hordes du tzar, dont les Arméniens ne se cachaient pas d'être partout les éclaireurs, les espions, les guides et l'avant-garde. Si deux à trois cent mille malheureux Arméniens sont morts au cours des déportations en masse dont ils furent l'objet à partir de juin 1915, plus de Musulmans encore —de ceux que Gladstone appelait « les sectateurs du Livre Maudit, le Coran » — ont été sauvagement mutilés et massacrés par les révolutionnaires-anarchistes arméniens, pendant la marée russe de 1914-1917 et le reflux de 1918, sans compter que plus d'un million de Turcs, fuyant l'invasion russo-arménienne, périrent de faim et de froid pendant leur inénarrable exode. La tragédie turque est bien plus ample et autrement poignante que le drame arménien; on est excédé des descriptions de celui-ci, on ne connaît pas du tout celle-là.
Si l'on veut se faire une idée approximative des desseins subversifs et criminels que nourrissaient certaines organisations arméniennes à l'endroit des Turcs, on n'a qu'à se reporter aux articles des journaux arméniens l'Assparèze, paraissant en… | 
