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Grammaire de la langue persane


Auteur :
Éditeur : Maisonneuve Date & Lieu : 1883, Paris
Préface : Pages : 384
Traduction : ISBN :
Langue : FrançaisFormat : 210x295 mm
Code FIKP : Liv. Fr.Thème : Linguistique

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Grammaire de la langue persane

Grammaire de la langue persane

A. Chodzko

Maisonneuve


La date des origines littéraires du persan moderne est postérieure de trois siècles 1) à celle de l'introduction de l'islamisme en Perse; voici sur quoi est basée cette assertion.

On sait que Mahomet n'a commence l'œuvre de propagande du verbe de son Dieu (Kelam Allah) qu'a. l'âge de quarante ans révolus, et que depuis lors, pendant les vingt trois années que dura encore son existence, ce fut surtout chez lui, dans le Heğaz sa patrie, qu'il travailla, soit à convertir les Koreïchites et les autres Arabes, soit à réduire les tribus de Juifs qui s'y trouvaient campées, soit enfin, ce qui était le principal objet de ses efforts, à. élever la ville de la Mecque, Bon berceau et la capitale du Heğaz, au rang suprême de cite sainte et de métropole (umm ül-qorâ.) du monde musulman.

Au jour de sa mort (8 Juin 623 A. D.), l'envoyé (reçoul) d'Allah put se sentir ...



PREFACE


I seek to teach the persian of Persians
not the persian only of books.
Mirza Mohammed Ibrahim, A grammar
of the persian Language, préface, p. IV

La date des origines littéraires du persan moderne est postérieure de trois siècles 1) à celle de l'introduction de l'islamisme en Perse; voici sur quoi est basée cette assertion.

On sait que Mahomet n'a commence l'œuvre de propagande du verbe de son Dieu (Kelam Allah) qu'a. l'âge de quarante ans révolus, et que depuis lors, pendant les vingt trois années que dura encore son existence, ce fut surtout chez lui, dans le Heğaz sa patrie, qu'il travailla, soit à convertir les Koreïchites et les autres Arabes, soit à réduire les tribus de Juifs qui s'y trouvaient campées, soit enfin, ce qui était le principal objet de ses efforts, à. élever la ville de la Mecque, Bon berceau et la capitale du Heğaz, au rang suprême de cite sainte et de métropole (umm ül-qorâ.) du monde musulman.

Au jour de sa mort (8 Juin 623 A. D.), l'envoyé (reçoul) d'Allah put se sentir satisfait et convaincu d'avoir fondé sur des bases solides la durée de ces trois points principaux de sa mission. La tache de poursuivre son œuvre incomba à ses successeurs les Khalifes; tâche bien lourde, sans doute, mais dans laquelle ils devaient être puissamment aides par le prestige qui avait survécu aux succès du Prophète.

Ils eurent d'abord à venger une grave insulte nationale. Cosroës, souverain de l'Iran et descendant des rois Sassanides, avait dédaigneusement déchiré une lettre par laquelle le Prophète le conviait à se faire musulman et à se reconnaître serviteur d' Allah. Jugeant peu prudent d'aller défier ce puissant monarque les armes à la main, Mahomet riposta à distance, en proférant cette malédiction: «Que son empire, comme ma lettre, soit aussi déchire et mis en pièces!» Or, les menaces fatidiques du Prophète irrité devinrent, peu après sa mort, autant de faits accomplis par les Khalifes.

Dans la dix-huitième année de l'hégire, sous le Khalifat d'Omar, une armée de 150.000 hommes, envoyée par ce prince, envahit la province persane d'Irâq ağemy et remporta, sous les murs de la ville de Nehavend, une victoire décisive sur les troupes de Yezdeğird III. A partir de ce jour, le souverain sassanide traque comme une bête fauve et poursuivi jusqu'aux confins orientaux de son empire, périt misérablement assassine par un meunier 2).

Les Guèbres à pour honorer sa mémoire, font dater , jusqu'à présent, leur ère de la première année de son règne. On l'appelle Ziği Yezdeyird, ère de Yezdeğird, et elle correspond, dans notre calendrier, au 16 Juin 632.

Pendant plus de trois siècles consécutifs après cet effondrement de la dynastie des Sassanides, les .Arabes régnèrent en maîtres dans toutes les provinces de l'antique empire d'Iran. Le culte du feu, recommandé dans le Zendavesta, ce code sacre des Perses ignicoles, ainsi que leurs traditions écrites en langues Zend et Farcy qedîm, furent prohibés et punis comme autant de blasphèmes contre Allah et le Koran.

Ceux d'entre les Perses qui purent échapper à la persécution, s'enfuirent, emportant leurs pénates soit dans les montagnes inaccessibles de l'Iran, soit dans des villes hospitalieres de l'Inde, riveraines du Sind et du Gange, et notamment, dans le Guzérate, aujourd'hui relevant de la présidence de Bombay, ou le culte védique d'Agni, des Brahmannes, sympathisait avec celui du feu sacre de Guèbres. C'est grâce à. l'asile hospitalier qu'ils y trouvèrent que les livres sacres de Zoroastre parvinrent jusqu'a nous.

En Perse, au contraire, tous les indigènes furent contraints de prier Dieu en arabe, langue parlée par Allah avec son Prophète, et consignée dans les versets du Koran, ainsi que dans les hedis, commentaires et traditions, auxquels le peuple iranien ne comprenait que peu de chose ou rien. Le peuple avait sa littérature orale à lui, c'est-à-dire, ses récits historiques et ses chants qu'on ne commença a mettre par écrit qu'au XVe siècle de notre ère, environ trois cents ans après la défaite de Nehavend. On peut consulter à ce sujet le ... «Memoires biographiques des poètes.» Cet ouvrage auquel feu Quatremère consacra un article lu dans une des séances de l'Université de Paris, fut termine en l'an de l'Hégire 892 (A. D. 1487.) (Voyez Notices des manuscrits du Roi, tome IV, page 220. Le manuscrit de l'ouvrage en question porte le n°24). L'auteur, Doûlet-Sah, né à Samarkand était contemporain du célèbre historien Khondemir, et, pendantsa jeunesse ...

1) Voy. I. von Hammer, Gesnichte des schomen Red. Persiens. Vienne, 1818. page 8.

2) Mirkhond; ..., tome I, page 7 (édition de Perse).




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