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La politique kurde de la Grande-Bretagne et de la France


Auteur :
Éditeur : Compte d'auteur Date & Lieu : 2015-01-01, États-Unis
Préface : Pages : 140
Traduction : ISBN : 978-1508434078
Langue : FrançaisFormat : 175x250 mm
Code FIKP : Liv. fra. 5046Thème : Politique

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La politique kurde de la Grande-Bretagne et de la France

La politique kurde de la Grande-Bretagne et de la France

Sabahattin Kayhan

Compt d'auteur


La population kurde vit à la périphérie de plusieurs Etats.

Des années 1500 jusqu’à la Première Guerre mondiale, les Kurdes ont servi de tampon entre l’Empire Ottoman à l’Ouest, et l’Empire Perse à l’Est, ce dernier étant gouverné par les Séfévides et plus tard par les Qajars.

La Russie et l’Empire britannique se sont, petit à petit, introduits dans la région, respectivement au nord et au sud.
Après la Première Guerre mondiale, le Kurdistan a été partagé entre quatre Etats modernes qui ont succédé à ces empires. Le Kurdistan est devenu une région périphérique, souvent considérée avec méfiance par chacun d’entre eux.

De nos jours, les Kurdes, présents en Syrie, en Iran, en Irak et en majorité en Turquie, se plaignent de ne pas avoir un Etat ...



INTRODUCTION


La politique kurde de la Grande-Bretagne et de la France entre 1920 et 1923
De Sèvres à Lausanne, les origines du problème kurde contemporain

La population kurde vit à la périphérie de plusieurs Etats.
Des années 1500 jusqu’à la Première Guerre mondiale, les Kurdes ont servi de tampon entre l’Empire Ottoman à l’Ouest, et l’Empire Perse à l’Est, ce dernier étant gouverné par les Séfévides et plus tard par les Qajars.

La Russie et l’Empire britannique se sont, petit à petit, introduits dans la région, respectivement au nord et au sud.
Après la Première Guerre mondiale, le Kurdistan a été partagé entre quatre Etats modernes qui ont succédé à ces empires. Le Kurdistan est devenu une région périphérique, souvent considérée avec méfiance par chacun d’entre eux .
De nos jours, les Kurdes, présents en Syrie, en Iran, en Irak et en majorité en Turquie, se plaignent de ne pas avoir un Etat dans lequel ils puissent vivre, voter et s’investir pour le futur de leurs enfants.

Deux enseignements majeurs de la Révolution française de 1789, le libéralisme et le nationalisme, furent à la base de la politique d’un nombre croissant de pays à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. Les deux mouvements ont d’abord influencé  l’Europe, puis l’Asie et plus particulièrement l’Empire Ottoman dans lequel diverses ethnies cohabitaient. La dissolution de l’Empire Austro-hongrois et de l’Empire Ottoman a notamment permis l’émergence de nouveaux pays constitués par des peuples considérés comme des minorités dans les anciens empires.

Notre recherche portera sur les raisons et les conséquences de la chute de l’Empire Ottoman. Nous retracerons de manière chronologique les mouvements nationalistes et les spécificités du mouvement nationaliste kurde.

Les relations politiques entre la France et la Grande-Bretagne concernant le Kurdistan débutent réellement après la Première Guerre mondiale et se développent à la fin du traité de Lausanne.

Les  correspondances entre responsables britanniques et français montrent à l’évidence que les Kurdes, dans leur majorité, souhaitaient être indépendants. A la même époque, des intellectuels kurdes se sont réunis en associations, et ont créé  Kurdistan Teali Cemiyeti (Association l’Élévation du Kurdistan), ont publié des journaux et des magazines dont  Jîn (La vie), Kurdistan et  Hetaw Kurd (Le soleil kurde). Tout cela a créée une conscience nationale et renouvelé la volonté d'indépendance malgré les difficultés et les obstacles.

Cependant notre problématique se porte davantage sur le point de vue de la Grande-Bretagne et de la France vis-à-vis du Kurdistan que sur celui des Kurdes, de 1919 à 1923. Dans cette perspective quels étaient leurs objectifs et pourquoi mettre en place un pays comme le Kurdistan au Proche-Orient ?

Quels ont été facteurs qui ont poussé ces deux grandes puissances à abandonner leur soutien au Kurdistan ? Autrement dit, pourquoi mentionne-t-on la possible création d’un Etat kurde à Sèvres et  pourquoi cette référence ne figure-t-elle plus dans les textes de Lausanne ? En quoi la Grande-Bretagne et la France ont-elles influencé l’avenir du Kurdistan ?

De plus, quels étaient les enjeux géopolitiques, économiques et stratégiques qui ont empêché un Etat kurde de voir le jour ?
Il sera fait plusieurs fois référence au mouvement nationaliste kurde pour l’indépendance du Kurdistan de 1919 à 1923. Nous allons d’abord expliciter la nature et les forces mobilisatrices, les projets d’un Etat moderne proposés par les leaders nationalistes kurdes, les arguments mobilisateurs traditionnels, le leadership intellectuel ainsi que  les aides et le manque d’appui des grandes puissances. Nous nous pencherons aussi sur les relations entre les Kurdes, les Français et les Anglais.
Toujours dans le même thème, nous allons étudier les intérêts politiques et économiques de ces deux pays au Kurdistan. De même nous essayerons de comprendre quels étaient les enjeux diplomatiques et les relations internationales entre les pays concernés.

Dans un deuxième temps nous allons voir les intérêts de deux grandes puissances, la Grande-Bretagne et la France, au Moyen-Orient et au Proche-Orient. Nous étudierons plus spécifiquement leurs visions du Kurdistan afin d’examiner leur approche politique et économique de l’Empire ottoman et plus spécifiquement du Kurdistan.

 Les archives du Ministère des Affaires étrangères à Paris, plus précisément les documents diplomatiques de la France, servent ici de références. Ces documents sont des télégrammes, des correspondances et des messages écrits par le Ministre des Affaires Etrangères, des ambassadeurs et des consuls de France. Nous avons également bénéficié de celles de « National Archive  de Londres » qui a permis la consultation de documents diplomatiques, des télégrammes et des correspondances entre Londres et ses ambassadeurs de l’Empire ottoman et les Hauts Commissaires du Proche-Orient.  

Parallèlement, nous avons tenu compte d’ouvrages, de cartes, de mémoires, et de nombreux travaux pour établir notre historiographie avec l’espoir d’écrire cet ouvrage avec une approche scientifique et une méthodologie historique pour mener notre recherche de la façon la plus objective possible.



Première Partie

Le Kurdistan

A) Un court résumé de l’histoire des Kurdes

Les Kurdes forment une population importante, bien que dépourvue d’Etat, du Proche-Orient.

Géographiquement, le peuple kurde vit à la croisée des mondes turc, persan et arabe. On estime généralement la population kurde au Proche-Orient à 35 millions d’âmes .
- La Turquie : environ 20 millions de Kurdes sur 75 millions d’habitants
- L’Iran : plus de 10 millions de Kurdes sur 75 millions d’habitants
- L’Irak : 5 millions environ sur 26 millions d’habitants
- La Syrie : près de 2 millions  sur 22 millions d’habitants
- Dans les ex-Etats soviétiques : près de 500.000 Kurdes

- En Europe et aux États-Unis la diaspora kurde est évaluée à près d’un million de personnes au total.
Les premières mentions des Kurdes se trouvent dans les chroniques arabes des VIIème  et VIIIème siècles.  La période qui s’étend du Xème siècle au.....

 




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