Éditeur : L'Harmattan | Date & Lieu : 1984-01-01, Paris |
Préface : | Pages : 196 |
Traduction : | ISBN : 2-7384-7662-7 |
Langue : Français | Format : 150x210 mm |
Code FIKP : Liv. Fre. Cig. Kur. 4079 | Thème : Histoire |
Présentation
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Table des Matières | Introduction | Identité | ||
Les Kurdes et leur Histoire
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Président de la Commission des Affaires Etrangères à l’Assemblée Nationale Introduction En enfermant l’histoire des Kurdes dans les limites du présent ouvrage, l’auteur éprouve un irrépressible sentiment de frustration: à chaque page, il voudrait en dire bien plus. S’il parvient à faire partager ce sentiment au lecteur et à lui inspirer le désir d’en savoir d’avantage il estimera que l’ouvrage aura atteint son but. Certes, l’on pourrait écrire deux histoires des Kurdes. La première serait fabuleuse au sens propre du terme. Ce serait l’histoire des fables et des mythes qui entourent leur existence. Mais la véritable l’histoire des Kurdes, telle que nous nous sommes proposés de l’écrire, n’est pas moins fabuleuse au sens figuré, si l’on en juge par ses proportions dans le temps et l’espace. Car, elle est tout: une histoire à la fois la plus longue et la plus variée. Il suffit de penser qu’elle dure depuis des siècles et que l’on trouve les Kurdes dans plusieurs de pays. La question des minorités, qu’elles soient ethniques, ethnico-religieuses linguistiques, demeure un problème majeur dans notre univers, alors même qu’elles peuvent parfois être majoritaires sur leur territoire. Le principe du «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», qui est quant à lui assez vague, ne produit pas les effets souhaités pour les minorités car les rapports de force ne permettent pas l’application de cette déclaration. Comment peut-on expliquer que des hommes en groupe ont moins de droits que l’individu qui appartient à un Etat? Cet individu est obligé par l’Etat de s’instruire à l’école jusqu’à un certain âge, alors que le groupe minoritaire fait de citoyens d’un même Etat se voit interdire d’apprendre sa langue et sa culture. Pour leur part, les institutions internationales restent inefficaces à l’égard des lois «nationales». Même les droits humanitaires les plus élémentaires ne sont pas appliqués aux combattants et aux victimes des minorités qui sont en conflit avec l’Etat. Mais au fur et à mesure des années de résistance, la détermination des minorités a obligé certains Etats à se plier aux exigences des organisations gouvernementales et non gouvernementales (Irak en 1991). ….. |