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Histoire de la crise du Golfe


Auteur :
Éditeur : Complexe Date & Lieu : 1992, Bruxelles
Préface : Pages : 480
Traduction : ISBN : 2-87027-430-0
Langue : FrançaisFormat : 135x210 mm
Code FIKP : Liv. Fre. Hag. His. N° 2720Thème : Politique

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Histoire de la crise du Golfe

Histoire de la crise du Golfe

Chapour Haghighat

Complexe

La crise du Golfe éclate en août 1990 avec l'invasion du Koweït par l’Irak, point central d’une crise grave qui bouleverse le monde entier. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, un Etat s’empare par la force d’une nation reconnue par la communauté internationale.
Le monde se trouve tout à coup devant la menace d’une guerre à grande échelle. Comment en est-on arrivé là?
Cet ouvrage analyse les origines historiques, géopolitiques, économiques et sociales de cette crise, décrit les ambitions régionales de Saddam Hussein et les éléments conjoncturels et structurels qui ont précipité son agression contre le Koweït. Il explique également l'importance économique et géostratégique du Golfe, la politique des grandes puissances au Moyen-Orient après le changement des relations Est-Ouest ainsi que le rôle des Etats-Unis dans la conduite de la guerre, à la tête de la coalition anti-irakienne.
Enfin, Chapour Haghighat s’interroge sur les conséquences-de cette guerre qui était censée rétablir l'ordre et le droit. Le dictateur que l'on voulait éliminer est toujours en place et les Kurdes ont été une fois de plus abandonnés à leur sort. A-t-on réellement mis fin à la course infernale aux armements au Moyen-Orient? A-t-on réglé le problème de la prolifération des armes nucléaires? A-t-on favorisé l’accession au pouvoir de régimes plus démocratiques? A l'évidence, la guerre s'est soldée par une écrasante défaite de l’Irak et la restauration du régime koweïtien mais ne porte-t-elle pas les germes de nouveaux déséquilibres et de profondes transformations dans le monde arabe ? Et n’a-t-elle pas accru le fossé entre l’Occident et le monde arabo-musulman ?


Chapour Haghighat est d’origine iranienne. Il est maître de conférences en sciences sociales à l’Université de Paris. Il a enseigné pendant plusieurs années à la Sorbonne et a également été Assistant Professor à l’Université de New York (CUNY). Il a publié Iran, la révolution inachevée et l’ordre américain (Anthropos) et 1979, Iran la révolution islamique aux Editions Complexe.



PRESENTATION

Le 2 août 1990, les troupes irakiennes, environ 100 000 hommes massés depuis le 24 juillet à la frontière koweïtienne, envahissaient l’émirat et marchaient en quelques heures sur Koweït City. L’émir Jaber al-Ahmad al-Sabah et la famille régnante s’enfuyaient en Arabie Saoudite. Quelques jours plus tard, les dirigeants irakiens proclamaient la fusion « totale et irréversible » du Koweït et de l'Irak et qualifiaient cette annexion d’« acte légitime », permettant le retour du Koweït dans le giron de la « mère-patrie » et mettant fin « à un partage colonial qui avait offert la richesse à une minorité et la misère aux autres ».

L'invasion du Koweït était le point de départ d’une crise grave qui a bouleversé le monde entier.

C’était la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu’une nation s’emparait par la force d’une autre, officiellement reconnue par la communauté internationale. De même, c’était le premier conflit régional de grande ampleur à surgir après la chute du mur de Berlin et l’entente Est-Ouest. Le coup de force du président irakien a eu pour conséquence une vaste confrontation qui a mené son pays à un véritable désastre, dont il ne se remettra pas avant très longtemps.

La guerre du Golfe, conduite par les vingt-huit pays de la coalition anti-irakienne, sous la houlette des États-Unis, a certes permis la restauration du régime koweïtien mais elle a semé les germes de nouveaux déséquilibres et de profondes ruptures au Moyen-Orient. En dehors des souffrances humaines quelle a causées — des centaines de milliers de victimes, le drame des réfugiés arabes et asiatiques, le déplacement de millions de personnes dans des conditions effroyables — elle a ébranlé une région aux contours nationaux, religieux, culturels et ethniques fragiles, laissé des séquelles durables sur la population arabe et à coup sûr creuse le fossé entre l’Occident et le monde arabo-musulman.

Le déroulement de la crise

La réaction internationale à l’invasion du Koweït est immédiate et d’une grande fermeté. La communauté européenne et les États-Unis condamnent vivement cette agression et décrètent aussitôt un embargo commercial et militaire contre l’Irak. L’URSS cesse ses livraisons d’armes à destination de ce pays. Les avoirs irakiens et koweïtiens sont aussitôt gelés aux États-Unis en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, au Japon, etc.

Dès le premier jour de la crise, le Conseil de sécurité de l’ONU réagit avec une détermination et une rapidité sans précédent. Le 2 août, il se réunit, à la demande des États-Unis et du Koweït. Considérant que cette invasion constitue — conformément aux articles 39 et 40 de la charte des Nations unies — une « rupture de la paix et de la sécurité », il décide d’adopter des sanctions économiques, parmi les plus dures jamais imposées à un pays dans l'histoire des Nations unies. Le 6, aux termes de la résolution 661, un embargo commercial, financier et militaire est décrété contre l’Irak par …




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