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Le Dilemme turc


Auteurs : |
Éditeur : Syrtes Date & Lieu : 2005, Paris
Préface : Pages : 316
Traduction : ISBN : 2-84545-116-4
Langue : FrançaisFormat : 135x230mm
Code FIKP : Liv. Fre. Del. Dil. N° 196Thème : Politique

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Le Dilemme turc

Le Dilemme turc
ou les vrais enjeux de la candidature d’Ankara

Alexandre Del Valle
Emmanuel Razavi

Syrtes

Plus que tout autre nouveau candidat à l’entrée dans l'Union européenne, la Turquie pose à l'Europe un problème existentiel. La candidature turque oblige en effet pour la première fois l'Union européenne à se poser de vraies questions géopolitiques concernant son identité, ses limites géographiques et civilisationnelles, son avenir, son développement et son projet. Par ailleurs, sa candidature est une formidable occasion offerte à la Turquie pour faire le point sur elle-même, sur son identité, ambivalente et complexe.
Au moment où les chefs d’État de l'Union européenne ouvrent les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Europe, et alors que la montée parallèle de l'islamisme inquiète les opposants à sa candidature, ce livre se propose de présenter un tableau concret de la Turquie vue par elle-même dans tous ses contours : celui des élites prestigieuses et des universités mais aussi celui d’un pays ancré dans sa religion et dans ses traditions, et dont la population se sent plus proche des pays musulmans que de l’Europe chrétienne.
Au réalisme argumenté des réflexions géopolitiques d’Alexandre Del Valle, spécialiste reconnu, s’ajoute le regard journalistique d’Emmanuel Razavi. Les reportages et les observations sur le terrain sont alimentés par des témoignages précieux d’hommes politiques, intellectuels, et de minorités turques, rarement présentes dans le débat.
Une analyse sans concessions de la Turquie, telle qu'elle est en 2005!


Alexandre Del Valle est chercheur en géopolitique. Il collabore régulièrement à de nombreuses publications et est l'auteur de plusieurs essais traitant de relations internationales, dont le très remarqué Totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties, Syrtes, 2000, et La Turquie dans l’Europe, un cheval de Troie islamiste, Syrtes, 2004.

Emmanuel Razavi est journaliste. Il collabore avec différents titres de la presse internationale en tant qu'envoyé spécial au Moyen-Orient. Il a été nominé pour le prix Bayeux-Calvados 2004 des correspondants de guerre pour son reportage « Afghanistan : des Français sur la piste de Ben Laden », publié par le magazine Paris-Match.



REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont aidés à réaliser notre enquête durant nos séjours en Turquie et à Chypre, en particulier Ayhan Cakmur et Sinan, la famille Dink, le père François Yakan, Kendal Nizan et Rushen, Izzet Iczan, Mustapha Akingi, Evagoras Mavrommatis, Podromos Povromu, Georges Lillycas, Muriel Gallili, Farouk Terzian, les familles Danino et Ciza, Laurence Maouro, les journalistes et intellectuels français Frédéric Pons, Franck Fouquet, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, Cécile Martin Cochet, Joseph Alichoran, la communauté assyro-chaldéenne de Sarcelles, Mohamed Gadi, François Franceschi, le Centre culturel turc Elele, Viatcheslav Avioutskii, Thierry Lachkar, Ara Toranian, Alexis Govciyan, Varoujan Sirapian, Annick, l’Agence Van, Serge de Pahlen, l’Association Europe de la mémoire, le général Pierre Marie Gallois, Emmanuel Dyan Mezri Haddad, Kaveh Mohseini, Solon Smith, Bat Yé’Or et Magdalena, et tous ceux qui, en Turquie, comme parfois ailleurs, ont préféré dissimulé leur identité pour des raisons évidentes.


Première Partie
Les termes du débat

« Tout ce qui est salutaire à la nation entraîne
remous dans l’opinion et la perte des suffrages. » / Charles de Gaulle

« La Turquie n'a qu’une petite partie de son territoire
géographique en Europe, je n’ai jamais été
favorable à cette adhésion. » / Simone Veil

Chapitre I

La Turquie, Janus géopolitique

« Nous sommes turcs, personne ne doit se mêler de nos
affaires intérieures. » / Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc1

Plus que tout autre nouveau candidat à l’entrée dans l’Union européenne (UE), la Turquie pose à l’Europe un réel problème existentiel. La candidature turque oblige en effet pour la première fois l’UE à se poser de vraies questions géopolitiques concernant son identité, ses limites géographiques et civilisationnelles, son avenir, son développement et son projet. Car toute entité géopolitique, même inachevée comme l’Union, ne peut faire l’économie de l’élaboration d’un projet clair. Par ailleurs, et quelle que soit l’issue des négociations d’adhésion ouvertes le 3 octobre 2005 - négociations qui risquent de durer plus de dix ans avant que l’on sache réellement si Ankara pourra effectivement intégrer l’UE —, la candidature turque est une formidable occasion offerte également à la Turquie pour faire le point sur elle-même, sur son identité, ambivalente et complexe, sachant que les différents acteurs antagonistes à l’intérieur même de la Turquie ne sont pas toujours aussi clairement identifiables qu’on le croit : « laïques » et « anti-islamistes » incarnés par certains milieux ultranationalistes et militaires souvent europhobes, versus islamistes …

1. En septembre 2004, alors que l’Union européenne exigeait du gouvernement AKP que le projet de loi visant à pénaliser l’adultère et le flirt soit retiré, Erdogan avait lancé cette phrase d’un ton ferme. II ne retira en fait le projet de loi que sur les menaces de l’armée turque, laquelle avait émis un avertissement.




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