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Ma route à travers le Kurdistan irakien


Auteur :
Éditeur : L'Harmattan Date & Lieu : 1994-01-01, Paris
Préface : Pages : 280
Traduction : MultimediaISBN : 2-7384-2142-3
Langue : FrançaisFormat : 135x210 mm
Code FIKP : Liv. Fra. 3177Thème : Mémoire

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Ma route à travers le Kurdistan irakien

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MA ROUTE A TRAVERS LE KURDISTAN IRAKIEN

Un jeune ingénieur néo-zélandais, au service de l'empire britannique, débarque en 1928 à Bagdad où on lui confie la tâche de construire une route moderne à travers les hautes montagnes du Kurdistan pour désenclaver celui-ci et le relier au plateau persan.

Pour relever ce défi technique contre une nature sauvage et rebelle, A. R. Hamilton fait appel à des "autochtones" kurdes, assyriens, arabes et persans qu'il forme sur le tas et organise.

Le récit de cette belle aventure humaine, émaillé d'anecdotes, d'observations pleines de fraîcheur et de finesse sur le caractère et les mœurs de ces peuples, publié d'abord en 1937 à Londres, rencontra un vif succès (cinq rééditions) auprès du public britannique, qui accédait ainsi à la "patrie de Saladin".

Traduit dès 1948 en français par l'éminent kurdologue Thomas Bois, ce livre, devenu un classique dans son genre, paraît au moment où l'opinion découvre enfin le Kurdistan irakien, à la suite de la guerre du Golfe.


PRÉFACE

La route Hamilton va de l' Arbèles d'Alexandre, au-delà de la patrie de Saladin, jusqu'au plateau persan. Merveilleux tour de force technique, elle traverse en son chemin les gorges de Rowanduz et de Berserini, deux formidables obstacles qui auraient bien pu effrayer un aventurier même pourvu de l'outillage le plus moderne et aidé d' une armée d' ouvriers exercés et spécialisés.

M. Hamilton, pourtant, était équipé de modeste façon et, unique Européen du groupe, eut à enseigner l'art de faire sauter les montagnes et celui de construire des routes au fur et à mesure qu'il avançait. Seul, il put reconnaître les sombres profondeurs des canyons pour le tracé possible du passage. Seul, il eut à surveiller les opérations, à contrôler, payer et nourrir ses équipes. Il était à la fois le chef, le père et aussi l' ingénieur ; et, durant cinq ans environ, sous les chaleurs ardentes de l' été ou les vents glacés de l' hiver, isolé au milieu de tribus sauvages, il joua son rôle plein de responsabilité jusqu'à ce qu'il eut mené à bonne fin son oeuvre.

J' eus le privilège de le rencontrer durant des opérations au Kurdistan. Tandis que ce pays, parmi les plus indisciplinés, se trouvait en état de violente effervescence, que les Kurdes combattaient les Arabes, que les Kurdes tuaient les Kurdes, que, hors des camps fortifiés ou d'un village, chacun risquait sa vie et ne sortait qu'armé jusqu'aux dents, la paix et l'ordre régnaient le long de la route que construisait Hamilton. Sa troupe bigarrée de Persans, de Kurdes, d'Assyriens et d'Arabes circulait de tous côtés, impassible et sans armes. Dans la poursuite, couronnée de succès, d'un grand but matériel, il avait inconsciemment gagné une bataille morale. Sa façon de commander, son habileté personnelle, son sens de la justice et son continuel souci du bien-être de ses hommes lui avaient obtenu non seulement le respect sans lequel l'ouvrage n' aurait pu avancer, mais au cours de la dernière période de son commandement, avait eu aussi un effet ennoblissant sur ces hommes sauvages des tribus. La Nouvelle-Zélande peut être fière du travail d'un de ses fils sur une frontière lointaine.

Les deux derniers chapitres doivent être lus avec discernement, car M. Hamilton vivait en contact étroit avec les Assyriens et ressentait vivement leurs infortunes. En fait, il n'y avait pas seulement un point de vue assyrien, mais aussi un point de vue britannique et un point de vue irakien dans cette troublante question. Nous avons, pourtant, une responsabilité certaine envers ceux qui furent nos anciens alliés, et maintenant que le projet de l' Oronte a échoué, nous n'avons pas le droit de laisser en paix notre conscience avant de les avoir établis dans un foyer satisfaisant.

H. ROWAN ROBINSON




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