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Études iraniennes I


Auteur :
Éditeur : F. Vieweg Date & Lieu : 1883-01-01, Paris
Préface : Pages : 336
Traduction : ISBN :
Langue : FrançaisFormat : 145x225 mm
Code FIKP : Lp. Fr. 144Thème : Linguistique

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Études iraniennes I

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Études iraniennes -1-

James Darmesteter

F. Vieweg


Première partie

Esquisse de l'histoire de la langue persane


1. - Dans les pages suivantes j'entends par langue persane, non pas le persan proprement dit, c'est-à-dire la langue de la Perse moderne, dont le type le plus pur se trouve dans le Livre des Rois de Firdousi (Xe siècle) et qui n'a point subi d'altération sensible depuis cette époque jusqu'à nos jours : j'entends toute l'étendue du développement linguistique dont le persan moderne est le dernier moment et qui comprend trois moments et trois formes : le vieux., perse1, qui est la langue de la Perse sous les Achéménides; le pehlvi, qui est la langue de la Perse sous les Sassanides; le persan, qui est la langue de la Perse sous l'Islam.

Chapitre I.

Le perse.
2. Le perse. - Le perse est la langue dont se sont servis dans leurs inscriptions les rois de la dynastie Achéménide. Comme ces rois étaient originaires de la province de Perse proprement dite, la Perside, le Farsistan moderne, et qu'ils se représentent eux-mêmes comme les rois de la Perse (Pârça) au sens étroit du mot, il n'est pas douteux que l'idiome dont ils se servent ne soit la langue de la province de Perse, à tout le moins la langue littéraire. C'était donc la langue qui s'écri¬vait et très probablement qui se parlait à Persépolis, à Istakhar.
.....
1. Pour abréger, je dirai Perse pour désigner la langue des Achéménides.



A monsieur
Adolphe Régnier
Hommage, reconnaissant et respectueux

PRÉFACE

Je réunis dans ces deux volumes un certain nombre d'Études relatives à l'histoire des langues et des croyances de l'Iran.

Le premier volume est un Essai de grammaire historique de la langue persane, depuis la langue des Achéménides jusqu'à nos jours. Cet Essai est la refonte d'un travail manuscrit que l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres a honoré du prix Volney en 1881. J'ai supprimé ou réduit un certain nombre de chapitres relatifs à des faits suffisamment connus (phonétique des consonnes initiales; système du perse et du zend, comparés entre eux et avec le sanscrit), me contentant de les résumer en quelques mots; le lecteur n'a sur ces points qu'à se reporter à la Phonétique zendo-perse donnée par 111. Spiegel dans sa Gram¬maire zende et au Compendium de Schleicher. J'ai en retour donné plus de développement aux faits de syntaxe, que j'ai étu¬diés, non pas à part et d'ensemble, mais au fur et à mesure que l'histoire de la morphologie les amenait sous l'étude : la syntaxe persane a cela de propre que son histoire ne peut se séparer de l'histoire de la morphologie, parce qu'au fond du changement  des formes persanes se trouve un changement de construction1.

 Le second volume se compose de cinq parties distinctes.

Mélanges d'histoire et de littérature iranienne (pp. 3-92) : c'est un choix d'articles publiés dans la Revue Critique et traitant de diverses questions relatives à l'histoire ancienne de l'Iran, la métrique zende, à la langue et à la littérature pehlvie, aux dialectes. Je reproduis ces articles tels qu'ils ont été publiés, avec quelques modifications de forme insignifiantes : les addi¬tions ont été marquées par des parenthèses.

Indo-Iranica (pp. 96-126) : les cinq études de cette section ont paru dans les Mémoires de la Société de Linguistique : mais je les ai remaniées librement.

Lexicographie (pp. 130-184) : la plupart de ces études sont inédites : quelques-unes seulement ont paru dans les Mémoires cités plus haut, à une époque déjà ancienne, mais ont été également remaniées et refondues.

Mythologie et Légende (pp. 187-251); études portant sur les mythes et les légendes de l'Avesta et du Shah Nâmeh, la plupart inédites.

Traductions indigènes des Yashts (pp. 253 - fin) : je donne ici, avec les explications nécessaires, le texte inédit de traductions pehlvies, persanes et sanscrites, d'une partie des Yashts: ce sont les versions dont je me suis servi pour ma traduction des Yashts dans la collection des Sacred books of the East. Jusqu'ici on n'a guère traduit les Yashts qu'avec le seul et décevant secours de l'étymologie:les collections de Paris et de l'East-India Office Library contiennent cependant, pour une grande partie des Yashts, des secours analogues à ceux que nous possédons pour le reste de l'Avesta, c.-à-d. des traductions anciennes dérivant des Parses mêmes. Je donne ici ce que j'ai trouvé de plus important dans ce genre : la part de l'Avesta pour laquelle nous sommes absolument sans secours traditionnel se trouve ainsi sensiblement réduite. Pour la part qui reste, j'ai essayé de montrer dans la quatrième Section de cet ouvrage que plus d'une fois, â défaut de traduction en règle, le Shâh Nâmeh donne la clef des Yashts avec plus de sûreté que les combinaisons étymologiques les plus ingénieuses, parce que- c'est la même histoire qu'il raconte en d'autres termes.

1. Voir page 320.

20 Octobre, 1882.
James Darmesteter




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