Appel des Kurdes du sud à la Société des Nations
L'origine des Kurdes est un problème qui, à toute époque a donné lieu à des controverses très curieuses. Selon le cas les Turcs ont prétendu que les Kurdes étaient d'origine Touranienne, comme les Arabes ont soutenu qu'ils étaient des Sémites, et chaque nation qui a pu dominer une partie de la Patrie kurde, a voulu en faire autant.
Cependant, si l'origine des Kurdes n'est pas définitivement et clairement établie jusqu'à nos jours, un fait se trouve acquis: les Kurdes sont Aryens et n'ont rien de commun avec les Touraniens et les Sémites.
La commission d'enquête, dans son rapport présenté à la Société des Nations, le 16 juillet 1925, au chapitre de conclusions ethniques dit : (Les Kurdes .ne sont ni Arabes, ni Turcs, n Persans. C'est de ces derniers qu'ils sont les plus proches. Ils diffèrent et sont nettement à distinguer des Turcs et sont encore bien plus loin et bien plus différents des Arabes. p. 46).
INTRODUCTION
Origine des Kurdes
L'origine des Kurdes est un problème qui, à toute époque a donné lieu à des controverses très curieuses. Selon le cas les Turcs ont prétendu que les Kurdes étaient d'origine Touranienne, comme les Arabes ont soutenu qu'ils étaient des Sémites, et chaque nation qui a pu dominer une partie de la Patrie kurde, a voulu en faire autant.
Cependant, si l'origine des Kurdes n'est pas définitivement et clairement établie jusqu'à nos jours, un fait se trouve acquis: les Kurdes sont Aryens et n'ont rien de commun avec les Touraniens et les Sémites.
La commission d'enquête, dans son rapport présenté à la Société des Nations, le 16 juillet 1925, au chapitre de conclusions ethniques dit : (Les Kurdes .ne sont ni Arabes, ni Turcs, n Persans. C'est de ces derniers qu'ils sont les plus proches. Ils diffèrent et sont nettement à distinguer des Turcs et sont encore bien plus loin et bien plus différents des Arabes. p. 46).
M. Minorsky dans son article sur les Kurdes (l'Encyclopédie de l'Islam, p. 1196-1219. t. XXXV) traitant de leur origine dit: sur les deux pierres de seuil sumériennes datant d'environ 2000 ans avant J.-C. Thureau-Dangin (revue d'assyriologie, v. 99-67) a trouvé la mention d'un pays Kar-da-ka (ou selon la communication personnelle du traducteur, l'initiale est K et non K et où la fonction, de l'élément -Ka est douteuse). Le pays se trouverait à côté des gens de Su (cf. ZA, XXXV, 230, note 3) que Driver place au sud du lac de Van : une ancienne forteresse Suz existe dans la région de Bidlis (Cherefname I, 146). Mille ans plus tard, Tiglath Pileser guerroya contre le peuple Kur-ti-e dans les montagnes Azu où Driver (ibid., p. 400) croit voir le Hazo (Sasun) moderne. Au Ve siècle Hérodote ne mentionne pas de nom semblable, nais d'après lui (III, 93) le treizième nom de l'Empire Achéménide comprenait, à côté des arméniens, une Paxtuixu que Noldeke (gramm. d. neusyrischen spr, Leipzig 1868, p. XVIII) et Kiepert (alte, géogr. 81) rapprochent du nom de Bokhtan.
La retraite des dix mille, décrite par Xénophon (401-400 avant J.-C.) rendit célèbre les carduques dont le pays s'étendait â l'est de Kentrites (Botan). Depuis lors on trouve constamment le nom de la même origine, appliqué au territoire situé sur la rive gauche du Tigre, près du mont Djudi (Q.V.). Chez les auteurs classiques, la région devint . Cardune. Chez les Araméens la région s'appela Beth-Kardu et la ville actuelle de Djézirat Ibn Omar, Gazarta d'Kardu. Les Arméniens employèrent le nom Kordukh, les Arabes (Bala-dhuri, p. 176, Tabari III, p. 16o) Bakarda (Kardai). Selon Yakut (IV,5) qui se base sur le témoignage d'Ibin El Athir, le canton Bakarda faisait partie de Djeziret Ibn Omar qui comptait 200 villages (Al-Thamanin, Djudi, Firuz Shabur) et était situé sur la rive gauche du Tigre faisant face Bazabda sur la rive droite (voir l'analyse complète des textes de M. Hartmann, Bohtan p. 33-35). Plus tard le nom qui s'appliquait seulement à la localité historique disparaît de la terminologie musulmane et se trouve remplacé, par Djeziret ibn omar, Bohtan etc. Chez les Arméniens et les Arabes le territoire Kardu, proprement dit, avait une étendue très limitée. On ignore les frontières exactes de la province Carduene, ses trois villes Sareisa, Satalka et Pinaka (Finik) étaient situées sur le Tigre, mais très remarquable est le témoignage de Strabon (IX, 12, 4) selon lequel le territoire kurde s'étendait parfois sur la montagne entre Diarbekr et Mush actuels. Le territoire des anciens Carduques forme actuellement …
Docteur Bletch Chirguh
Appel des Kurdes du sud à la Société des Nations
Publication de la Ligue de Défense des Droits Kurdes, no 7
Paris
1931