Compositeur, chanteur, pédagogue et conférencier arménien, précurseur de l’ethnomusicologie, moine de l’Eglise Apostolique Arménienne, Komitas est une des personnalités marquantes de la culture arménienne.
Soghomon Soghomonian naît en 1869 à Kutahia (Turquie actuelle), d’un père cordonnier et d’une mère poétesse. Orphelin à l’âge de 11 ans, il est envoyé au siège de l’Eglise Apostolique Arménienne à Etchmiadzine pour y recevoir son éducation. En 1893, il est nommé Vardapet et prend alors le nom de Komitas, célèbre Catholicos arménien, poète et musicien du VIIe siècle. ..
Dès la fin de sa formation à l’académie d’Etchmiadzine, il y enseigne et commence ses recherches sur la musique. Il parfait ses études à Tiflis, puis à Berlin. De retour à Etchmiadzine, Komitas poursuit ses recherches sur la musique liturgique et populaire.
Parcourant inlassablement les campagnes, il recueille les mélodies populaires arméniennes, turques et kurdes. Il en harmonisera ou transcrira plus de quatre mille. Komitas s’inspire fortement de son travail d’ethnomusicologue pour rédiger sa propre musique, et ainsi créer le socle d’une musique savante en son pays. Il mêle les caractéristiques de la musique populaire auxquelles s’ajoutent sa grande capacité créatrice et des modes tout à fait particuliers.
Pour transmettre le résultat de ses recherches ethnomusicologiques, il donne des conférences et des concerts à Erevan, Tiflis, Bakou, Paris, Berlin, Alexandrie, au Caire, et en Suisse, notamment à Zurich et à Lausanne.
Le 17 avril 1915, il présente à l’église du quartier arménien Ghalathia de Constantinople sa Sainte Messe. La seconde présentation aurait dû se tenir le 3 mai suivant. Elle n’aura jamais lieu.
Le 24 avril 1915, Komitas est arrêté avec toute l’élite intellectuelle arménienne de la capitale, et déporté en Anatolie. C’est le début du génocide des Arméniens.
Komitas est sauvé grâce aux fortes pressions des représentants diplomatiques des Grandes Puissances et de certains représentants officiels du pouvoir ottoman. Mais sa famille, tous ses collègues, étudiants et amis périssent dans les massacres, et la plupart de ses manuscrits ont été détruits. Son équilibre psychique en est irrémédiablement affecté.
Il passe le reste de sa vie dans des cliniques psychiatriques, à Constantinople, puis à Paris. Après un long et douloureux silence, il meurt en 1935 à la Salpetrière (Paris). Outre sa messe, environ 1200 mélodies ont été retrouvées et rassemblées : berceuses, danses, chants épiques et funéraires, lamentations, chants de labours, de moissons et d’amour.
Compositeur, chanteur, pédagogue et conférencier arménien, précurseur de l’ethnomusicologie, moine de l’Eglise Apostolique Arménienne, Komitas est une des personnalités marquantes de la culture arménienne.
Soghomon Soghomonian naît en 1869 à Kutahia (Turquie actuelle), d’un père cordonnier et d’une mère poétesse. Orphelin à l’âge de 11 ans, il est envoyé au siège de l’Eglise Apostolique Arménienne à Etchmiadzine pour y recevoir son éducation. En 1893, il est nommé Vardapet et prend alors le nom de Komitas, célèbre Catholicos arménien, poète et musicien du VIIe siècle.
Dès la fin de sa formation à l’académie d’Etchmiadzine, il y enseigne et commence ses recherches sur la musique. Il parfait ses études à Tiflis, puis à Berlin. De retour à Etchmiadzine, Komitas poursuit ses recherches sur la musique liturgique et populaire.
Parcourant inlassablement les campagnes, il recueille les mélodies populaires arméniennes, turques et kurdes. Il en harmonisera ou transcrira plus de quatre mille. Komitas s’inspire fortement de son travail d’ethnomusicologue pour rédiger sa propre musique, et ainsi créer le socle d’une musique savante en son pays. Il mêle les caractéristiques de la musique populaire auxquelles s’ajoutent sa grande capacité créatrice et des modes tout à fait particuliers.
Pour transmettre le résultat de ses recherches ethnomusicologiques, il donne des conférences et des concerts à Erevan, Tiflis, Bakou, Paris, Berlin, Alexandrie, au Caire, et en Suisse, notamment à Zurich et à Lausanne.
Le 17 avril 1915, il présente à l’église du quartier arménien Ghalathia de Constantinople sa Sainte Messe. La seconde présentation aurait dû se tenir le 3 mai suivant. Elle n’aura jamais lieu.
Le 24 avril 1915, Komitas est arrêté avec toute l’élite intellectuelle arménienne de la capitale, et déporté en Anatolie. C’est le début du génocide des Arméniens.
Komitas est sauvé grâce aux fortes pressions des représentants diplomatiques des Grandes Puissances et de certains représentants officiels du pouvoir ottoman. Mais sa famille, tous ses collègues, étudiants et amis périssent dans les massacres, et la plupart de ses manuscrits ont été détruits. Son équilibre psychique en est irrémédiablement affecté.
Il passe le reste de sa vie dans des cliniques psychiatriques, à Constantinople, puis à Paris. Après un long et douloureux silence, il meurt en 1935 à la Salpetrière (Paris). Outre sa messe, environ 1200 mélodies ont été retrouvées et rassemblées : berceuses, danses, chants épiques et funéraires, lamentations, chants de labours, de moissons et d’amour.
Archimandrite Comitas
Melodies Kurdes
Printed in Italy by
Mélodies kurdes
Recueillies par
Archimandrite Comitas lmprimarie de musique de P. Jurgenson à Moscou.