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Haute Mésopotamie Orientale et Pays Adjacents


Éditeur : Paul Geuthner Date & Lieu : 2000, Paris
Préface : Pages : 358
Traduction : ISBN :
Langue : FrançaisFormat : 210x275 mm
Code FIKP : Liv. Fre. Dil. Hau. N° 318Thème : Général

Haute Mésopotamie Orientale et Pays Adjacents

Haute Mésopotamie Orientale et Pays Adjacents

Louis Dillemann

Paul Geuthner

En Mésopotamie syrienne et iraqienne, la première triangulation régulière à partir d’une base mesurée dans la plaine au nord du Djebel Sindjar date de 1932. Elle était destinée à fournir des documents sûrs à la Commission de délimitation de la frontière.
La carte au 1/200 000 du Bureau topographique des Troupes du Levant, édition 1932, levée à partir de cette triangulation, n’est pas homogène. Les brigades n’ont travaillé au sol que dans la zone qui intéressait la Commission. Pour le reste, on a utilisé des documents antérieurs ...





Table des matieres

Table des cartes et figures / 13
Table des photographies / 14
Bibliographie / 15
Système de transcription / 21
Introduction / 23
Les limites du sujet / 23
Les ouvrages antérieurs / 24

Première partie : Géographie
Chapitre I. Géographie physique / 27
1. Valeur des cartes régionales / 27
2. Relief / 29
A. Chaîne du Nord / 29
B. Chaîne du Sud / 35
C. Plaine centrale / 35
D. Région au nord du Tur 'Abdin / 38
3. Hydrographie / 40
A. Réseau fluvial / 40
Le Tigre supérieur chez les Anciens / 40
Les affluents du Tigre / 48
Le bassin supérieur du Khabour / 50
B. Alimentation en eau / 62
4. Climat et végétation / 64

Chapitre II. Géographie humaine / 68
1. Mise en valeur et peuplement / 68
A. Le piedmont et l’agriculture / 68
B. La steppe et le nomadisme / 73
C. Les bourgs et les villes / 79
2. Ethnographie mésopotamienne / 85
La Syrie et les Syriens / 86
Les Arabes / 88
Les Arméniens / 89
Les Kurdes et l’influence iranienne / 90
Les colonies juives / 99
Les colonies macédoniennes / 100
3. Divisions politiques et administratives / 101
Cantons / 102
Territoires militaires / 103
Provinces / 105
L’Osrhoène / 105
La Gordyène / 110
L’Adiabène / 112
La Mygdonie / 112
La province perse d’Arabie / 113
L’Arménie méridionale / 115
La Sophène / 116
L’Arzanène / 121

Deuxième partie : routes antiques de mésopotamie
Chapitre I. Les documents / 129
1. Renseignements archéologiques / 129
2. Renseignements toponymiques / 132
3. Sources littéraires / 132
4. Les géographes de l’antiquité / 133
Table de Peutinger / 133
L’Anonyme de Ravenne / 139
Ptolémée / 144

Chapitre II. Les routes / 147
Route n° 1 et route royale des Perses / 147
Route n° 2 / 162
Route n° 3 et la grande route de l’Orient / 165
Route n° 4 / 171
Route n° 5 / 175
Route n° 6 et route des Nomades / 176
Routes attestées par les textes / 188
Les routes et le commerce / 190
L’organisation de la poste / 192

Troisième partie : frontières et limes
Chapitre I. La Mésopotamie avant Septime-Sévère / 195
La défense préromaine de la Mésopotamie / 195
La frontière orientale sous Trajan / 196
L’occupation sans annexion / 197

Chapitre II. La Mésopotamie province romaine / 198
Le limes de Mésopotamie / 198
La Mésopotamie de Septime-Sévère à Dioclétien / 203
La Mésopotamie de Dioclétien à Jovien / 210
Les provinces transtigritanes / 210
Le traité de 297 / 216
Le traité de 363 / 218
La Mésopotamie après 363 / 223

Quatrième partie : les événements historiques
Chapitre I. Les satrapies en Mésopotamie / 243

Chapitre II. Les campagnes de Lucullus et de Corbulon / 247
Le problème de Tigranocerte / 247
L’expédition de Lucullus / 263
Les opérations de Corbulon / 268

Chapitre III. La guerre de Trajan contre les Parthes / 273
Les causes de la guerre / 274
La campagne d’Arménie / 276
" La campagne de Mésopotamie / 281
La campagne de 116 / 286
La révolte sur les arrières / 286
Note annexe / 287

Chapitre IV. Les opérations autour de Bebasa / 290
La campagne de Sapor en 359 / 290
La campagne de 581 / 292
La bataille de Solachon en 586 / 292
La campagne de 595 / 296

Chapitre V. Deux épisodes de l’Histoire d’Ammien Marcellin / 298
Le siège de Virta / 298
La campagne de 363 / 299
Le corps de Procope / 300
Le corps principal / 302

Chapitre VI. Deux épisodes du De Bello Persico / 313
La campagne de 502-503 / 313
La construction de Mindon / 316

Appendice. Le hourra de Charcha / 319

Conclusion / 322

Index / 325



INTRODUCTION

Les limites du sujet

Limites géographiques. — Le Tigre et l’Euphrate sont des limites généralement factices que les peuples et les Etats ont rarement respectées.

Les caractères physiques de la Mésopotamie se prolongent, en effet, au-delà des deux fleuves ; vers le nord-est et l’est, en particulier, il faut atteindre le Taurus et le Zagros pour constater un réel changement.
Une étude historique ne peut donc pas s’arrêter au lit du Tigre, pas plus qu’elle ne peut dissocier la Mésopotamie orientale de la Mésopotamie occidentale.

Si j’ai consacré plus spécialement cet ouvrage à un territoire restreint, c’est uniquement parce qu’à l’époque mes possibilités d’investigation directe ne dépassaient pas à l’ouest le haut Kha- bour, au nord-est et à l’est la boucle du Tigre entre Dyarbékir et Mossoul, au sud le Djebel Sindjar.
A l’intérieur de ces limites, j’ai disposé d’une documentation personnelle ; au-delà, j’ai exploité la documentation existante.

Limites historiques. - Les problèmes traités se situent entre le ve s. avant l’ère chrétienne et le vie s. de cette ère.

Je ne me propose pas de faire un exposé complet de cette longue période. Au risque de paraître décousu, mais pour éviter les redites, je m’en suis tenu aux points auxquels j’ai essayé d’apporter une solution nouvelle.

La haute Mésopotamie dans l’histoire.

La haute Mésopotamie est la clé de voûte du Croissant fertile. Suffisamment arrosée pour être cultivable, relativement riche en points d’eau permanents, elle n’offre pas d’obstacles sérieux à la circulation.
De nombreuses routes s’y entrecroisent, reliant les deux branches du croissant et plus largement les ports de la Méditerranée ou de la mer Égée au plateau Iranien et au golfe Persique. Suivies par les armées aussi bien que par les caravanes, elles ont fait de cette région un des principaux théâtres d’opérations où la Grèce macédonienne, Rome et Byzance ont cherché à vider leur querelle avec le royaume d’Iran, qu’il fût achéménide, parthe ou sassanide.

Les ouvrages antérieurs

La haute Mésopotamie a été l’objet de nombreux travaux énumérés dans la bibliographie.
Après Hausknecht et de Moltke, collaborateurs de Kiepert, les archéologues Taylor, Sachau, Sarre et Herzfeld, Lehmann-Haupt, von Oppenheim, Guyer, Preusser, pour ne citer que les plus importants, ont procédé, au cours de leurs voyages, à l’identification sur place des sites antiques. Chapot, Poidebard, Aurel Stein se sont plus particulièrement attachés à la détermination du limes. Dussaud a étendu jusque-là ses études de toponymie ; son ouvrage imposant s’arrête à la frontière syrienne et vient compléter, au sud, les travaux du même ordre de Markwart. Uhlig, après Banse-1, a donné une vue d’ensemble des connaissances géographiques acquises à la fin de l’empire ottoman. On trouve également des renseignements sur la haute Mésopotamie antique dans des études générales comme celles de Leuze ou de Tscherikower, dans diverses éditions des sources grecques, latines ou orientales et dans de nombreux articles de la Real-Encyclopàdie.

Pour le début de la période byzantine, le point de nos connaissances a été fait magistralement par Honigmann dans ses rééditions de Hiéroclès et de Georges de Chypre et surtout dans son livre sur Les frontières orientales de l’Empire byzantin de 363 à 1071. Auprès de ces ouvrages, 1 ancienne compilation de la géographie générale de Ritter paraît bien vieillie.
Cependant le sujet n’est pas épuisé.

La haute Mésopotamie reste insuffisamment connue : les cartes ont été longtemps médiocres et incomplètes et les voyageurs, gênés par les difficultés inhérentes aux déplacements dans cette contrée, ont dû passer hâtivement le long d’itinéraires qu’ils n’avaient pas toujours choisis.
D’autre part, la haute Mésopotamie paraît jusqu’ici singulièrement pauvre en documents archéologiques et épigraphiques. Quelques ensembles architecturaux en pierre subsistent seuls, mais ils sont d’assez basse époque, et ailleurs les constructions se sont effacées ou sont profondément enfouies.

La remise en valeur du pays et des fouilles systématiques modifieront probablement jusqu’à un certain point cette situation défavorable.

En attendant que des trouvailles apportent une solution définitive à bien des problèmes, l’exploitation des sources littéraires peut fournir encore d’utiles précisions et orienter les recherches au sol à condition d’être poursuivie avec une connaissance plus complète de la géographie locale.
Un séjour de près de trois ans dans cette région entre 1929 et 1932 m’a incité à reprendre l’étude de sa géographie historique pour trouver à certains textes controversés une interprétation plus conforme à la réalité.

1. Ewald Banse, Durch den Norden Mesopotamiens, dans Petermanns Geogr. Milteilungen, tome 57/1,1911.

Chapitre premier

Géographie physique

1. La valeur des cartes régionales1

En Mésopotamie syrienne et iraqienne, la première triangulation régulière à partir d’une base mesurée dans la plaine au nord du Djebel Sindjar date de 1932. Elle était destinée à fournir des documents sûrs à la Commission de délimitation de la frontière.

La carte au 1/200 000 du Bureau topographique des Troupes du Levant, édition 1932, levée à partir de cette triangulation, n’est pas homogène. Les brigades n’ont travaillé au sol que dans la zone qui intéressait la Commission. Pour le reste, on a utilisé des documents antérieurs ou des photographies d’avion, qui ont du moins permis de tracer exactement le réseau fluvial jusque-là fort mal représenté. Un carton indique pour chaque partie de la carte le procédé de lever employé.

La toponymie est peu sûre, les noms de lieux, reportés d’une manière empirique sans système de transcription raisonné, sont souvent erronés.
Le travail topographique a été continué en 1945 par le Service géographique des Forces françaises libres, dont les feuilles au 1/200 000 donnent pour la première fois une idée précise de la zone centrale récemment défrichée et de la zone méridionale désertique, sans être exemptes d’erreurs toponymiques. Elles ont l’avantage de se raccorder au nord à la cartographie turque.

En même temps, l’impression des cartes au 1/50 000 s’est poursuivie jusqu’à 50 km à l’est de l’Euphrate.

Avant 1914, les cartes de la haute Mésopotamie avaient été établies d’après un quadrillage assez lâche de points déterminés astronomiquement à des époques différentes. Les plus anciennes sont celles de Kiepert, dont il existe plusieurs éditions, en amélioration constante ; la dernière, au 1/400 000, date de 1914.

Remarquables pour l’époque, elles n’ont plus aujourd’hui qu’un intérêt historique. La pla- nimétrie est souvent vague et elles ont l’inconvénient d’être à la fois des cartes et des relevés …

1. Les cartes en usage à leur époque ont été appréciées par : Uhlig, p. 340 ; Dussaud, Topo., p. xvi & xviii ; Chaput, p. vi ; Herzfeld, Ueber die historische Géographie von Mesopotamien, dans Petermanns Mitteüungen, 1909, tome 55, p. 345.

 


Louis Dillemann

Haute Mésopotamie Orientale et Pays Adjacents

Paul Geuthner

Librairie Orientaliste Paul Geuthner
Haute Mésopotamie Orientale et Pays Adjacents
Haute Mésopotamie Orientale et Pays Adjacents
Contribution a la Géographie Historique de la Région,
du Ve s. Avant l’Ere Chrétienne au VIe s. de Cette Ere
Par Louis Dillemann

Institut Français d'Archéologie de Beyrouth
Bibliothèque Archéologique et Historique
Tome LXXII

Paris
Librairie Orientaliste Paul Geuthner
Rue Vavin, n° 12 (VIe)
1962

Ouvrage publié avec le concours du Centre
National de la Recherche Scientifique

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