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La femme kurde selon le roman A. M. Afghani : Šowhar-e Âhu Xânom


Nivîskar : Haleh Aalam
Weşan : Université Paris III Tarîx & Cîh : 1997, Paris
Pêşgotin : Rûpel : 106
Wergêr : ISBN :
Ziman : FransizîEbad : 210x295 mm
Hejmara FIKP : Liv. Fre. Aal. Fem. N° 3907Mijar : Tez

La femme kurde selon le roman A. M. Afghani : Šowhar-e Âhu Xânom

La femme kurde selon le roman A. M. Afghani : Šowhar-e Âhu Xânom

Haleh Aalam

Université Paris III

La littérature kurde est aussi méconnue et mal étudiée que l'histoire des 15 à 20 millions de Kurdes vivant au coeur du Moyen-Orient.
Le kurde s'écrivait traditionnellement, jusqu'à la fin de la première guerre mondiale, au moyen de l'alphabet arabe légèrement modifié. Cet alphabet, dont l'adaptation à la phonologie du kurde a été sans cesse améliorée, est encore utilisé en Irak et en Iran. L'écriture arménienne a été utilisée à l'occasion, et, depuis les années 20, des alphabets latins et cyrilliques ont été adoptés surtout par le kurde septentrional.
La littérature écrite, accessible aux seuls ...


Table des matieres

Avant-propos / 1

Première partie - L'univers romanesque / 3

Chapitre I - Regard sur la littérature kurde / 4

Chapitre II - Šowhar-e Âhu Xânom / 12
A. Biographie de Ali Mohammad Afghani / 12
B. Résumé du roman / 16
C. Le temps : les années 1926-1941 / 19
D. Le lieu : Kermanšah / 21
E. Essai d'analyse / 26

Chapitre III. Keleyder : roman de Mahmud Dowlat Abadi / 59
A. L'histoire d'une population transplantée / 59
B. Présentation de l'auteur et résumé du roman / 62
C. La femme selon Keleyder / 64
Deuxième partie - Réalites sociales / 69

Chapitre IV – Kurdistan : ethnie, peuplement, religion / 70

Chapitre V. - Structure socio-économique / 75
A. Nomadisme / 75
B. Rapports sociaux / 77
C. La structure économique du village kurde / 78
D. La famille / 79

Chapitre VI. - Femme kurde / 82
A. Le choix du conjoint / 82
B. Le mariage / 83
C. Répudiation / 88
D. Le rôle économique de la femme kurde / 92
E. Les droits et les devoirs de la femme kurde dans le nomadisme / 93

Conclusion / 96


AVANT-PROPOS

La place sociale et l’absence des droits de la femme kurde ne se différencient pas beaucoup de celles des femmes des autres régions d’Iran. Devant les injustices sociales, l’influence de la religion et le retard économique et social, la femme kurde subit le même calvaire que les autres femmes iraniennes.

La société kurde est composée de couches inégales et porte au front l’image de plusieurs siècles d’inégalité entre femmes et hommes. Grâce aux événements que le Kurdistan a connus, il y a aujourd’hui un terrain plus propice pour la transformation de la condition féminine et un réel effort de changer une mentalité rétrograde où l’homme a toute sa dominance. Mais le chemin de l’égalité homme-femme est long et il n’est pas différent de celui de l’égalité de toute l’humanité.

Au village, la femme a un rôle très important dans la production. Elle participe en effet à l’élevage de bétail, à la culture dans les champs en plus de ses tâches ménagères.

En ville, elle travaille dans des ateliers de tissage ou autres et ses droits de travailleur sont souvent bafoués comme pour les autres femmes iraniennes.

Etant kurde et ayant vécu de nombreuses années au Kurdistan, la situation aliénante de la femme kurde m’a toujours intriguée. J'ai toujours souhaité analyser le rôle de la femme dans ma société. Maintes fois je me suis interrogée sur l’origine des inégalités entre l’homme et la femme.

Pourquoi la femme n’est pas prise au sérieux dans la société kurde ?
Actuellement l’occasion se présente d’accomplir le travail que j’ai toujours souhaité entreprendre : une étude détaillée de la situation des femmes kurdes. L’œuvre de Ali Mohammad Afghani, Šowhar-e Âhu Xânom est prise pour base. Ce roman dépeint l’univers d’une famille kurde au travers duquel la situation de la femme est parfaitement dessinée.

En effet, dans la société ancienne, la femme était un personnage de coulisse et d'importance secondaire. Les qualités agréables d'une telle femme étaient beauté, fidélité, obéissance et docilité. Avec l'avènement de la révolution constitutionnelle, on s'intéresse à la femme telle un phénomène social plus particulièrement après la première guerre mondiale, les progressistes et les libres penseurs parlent du mauvais destin de la femme, de la privation de ses droits familiaux et sociaux. Tâj-al-Saltane, la fille de Naser-al-Dine sah, en est l'exemple précoce qui, au lendemain de la révolution constitutionnelle, a écrit son triste vécu et son mariage forcé dans les derniers jours de la dictature des Qâjârs1.

Il convient de signaler que ce mémoire ne prétend pas soulever le problème dans toute sa généralité ni l'étudier sous tous ses aspects. Il doit être considéré comme la première partie d'une base sérieuse à un développement plus complet du sujet.

1 Tâjâl-Saltane, (Tâjossaltana), Xâterât-e tâjossaltana, éd : Târix-e Irân, Tehrân, 1992,120p.

Première partie

L’univers romanesque

Chapitre 1 - Regard sur la littérature kurde

a. Historique

La littérature kurde est aussi méconnue et mal étudiée que l'histoire des 15 à 20 millions de Kurdes vivant au coeur du Moyen-Orient.
Le kurde s'écrivait traditionnellement, jusqu'à la fin de la première guerre mondiale, au moyen de l'alphabet arabe légèrement modifié. Cet alphabet, dont l'adaptation à la phonologie du kurde a été sans cesse améliorée, est encore utilisé en Irak et en Iran. L'écriture arménienne a été utilisée à l'occasion, et, depuis les années 20, des alphabets latins et cyrilliques ont été adoptés surtout par le kurde septentrional.

La littérature écrite, accessible aux seuls citadins, est hors de portée de la masse des paysans et des bergers, où l'analphabétisme est général. C'est dire la place privilégiée de la littérature orale.

Tous les Kurdes émaillent leur conversation de proverbes, de dictons populaires, d'énigmes ou de devinettes. C'est le genre le plus concis. Il exprime la sagesse pratique et dénote un sens très aigu de l'observation de la nature. Une autre forme très répandue de littérature populaire est le conte ou l'historiette en prose (tchirok) : les Kurdes excellent dans les contes d'animaux (dont les espèces sont nombreuses au Kurdistan), les contes satiriques qui brocardent les valeurs établies, les hommes en place et les membres du clergé musulman. D'autres contes narrent des épisodes de guerres, de luttes, de chasses, sans oublier les récits merveilleux, où les divinités de tous genres, de type humain ou animal, jouent un rôle néfaste ou propice.

Liée au conte et proche de lui par le contenu, mais encore plus variée, la poésie a sa place dans le folklore. La sensibilité des Kurdes s'exprime à travers le lâwj ou le hayrân, courte poésie lyrique à vers rimés dont la forme est tellement libre que B. Nikitine2 n'hésite pas à parler d'une "anarchie d'expression".

2 Basile Nikitine, Les Kurdes, étude sociologique et historique, Paris, 1956.


Haleh Aalam

La femme kurde selon le roman de
Ali Mohammad Afghani :
Šowhar-e Âhu Xânom

Université Paris III

Université Paris III 
La Sorbonne Nouvelle Institut d’Etudes Iraniennes
La femme kurde selon le roman de
Ali Mohammad Afghani :
Šowhar-e Âhu Xânom
Mémoire de D.E.A. de Mademoiselle
Haleh Aalam

Dirigé par Monsieur le Professeur
Yann Richard

Année 1996-1997

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