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Vêture masculine et artisanat du vêtement chez Les Kurdes


Auteur : Pierre Rondot Multimedia
Éditeur : Bulletin d'études Orientales Date & Lieu : 1973, Damas
Préface : Pages : 14
Traduction : ISBN :
Langue : FrançaisFormat : 225x305 mm
Code FIKP : Liv. Fr.Thème : Sociologie

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Vêture masculine et artisanat du vêtement chez Les Kurdes


Vêture masculine et artisanat du vêtement chez les Kurdes de la haute Djézireh Syrienne : A la veille de la deuxième guerre mondiale


De longue date, des éléments d'origine kurde vivent sur le territoire syrien, en parfaite symbiose avec des populations d'autres souches. Tel est le cas dans le vieux «quartier kurde» de Damas; dans le Kurd Dagh, au nord-ouest d'Alep; dans les steppes des Barazan et des Kitkan, à l'est de Djérablous; et à l'extrémité septentrionale et orientale de la Haute Djézireh. Tout en gardant le sentiment de leur originalité, et en conservant la plupart du temps l'usage familial de leur langue maternelle, ces éléments kurdes ont uniformément adapté leur vie matérielle aux conditions locales et aux usages de leurs voisins. Cependant, durant l'intervalle entre les deux guerres mondiales, les populations kurdes de la Haute Djézireh(1) se sont accrues d'apports nouveaux, venant des montagnes du nord et ayant conservé la plupart des aspects extérieurs de la vie kurde traditionnelle, en particulier dans le vêtement masculin. Le folklore syrien s'est ainsi enrichi, durant quelques années, de certains traits nouveaux.

A l'extrémité orientale du territoire syrien, entre le Tigre et les collines du Karatchok, sont établis deux groupes d'origine kurde, jadis dans la mouvance de l'ancien émirat de Botan, les Hasenan et les Mîran. Sédentarisés depuis plusieurs générations, les Hasenan cultivent la plaine au sud de Andivar ; au lendemain de la première guerre mondiale, ils ont absorbé nombre d'éléments de souche kurde identique ou analogue, descendus de la montagne pour fuir la sujétion turque et pour bénéficier de la tranquillité et de la prospérité régnant en Syrie. Plus au sud, les dernières pentes douces du Karatchok constituent l'habitat des Mîran: ce fut jadis une tribu des Botan, qui transhumait jusque sur les sommets voisins du lac de Van, mais qui, depuis plus d'un siècle, s'est fixée sur ses anciens emplacements d'hiver pour y vivre à la manière des nomades arabes voisins, en se bornant à des déplacements de très faible amplitude. Après la délimitation de la frontière syro-turque, en 1929, l'organisation…


(1) Consulter sur cette région l'étude de R. Montagne, Quelques aspects du peuplement de la Haute Djézireh, dans Bulletin d'Etudes Orientales, t. II, 1932, pp. 53-64.



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