Mamé Alan Textes kurdes - II
Memê Alan a pour les Kurdes la valeur d'une épopée nationale. Du Kurd Dagh au lac d'Ourmia, il n'est personne qui n'en puisse chanter, bien ou mal, au moins quelques vers. Son aire d'expansion dépasse même les frontières du Kurdistan, et il en existe une adaptation arménienne, dont F. Macler a donné l'analyse. C'est seulement dans les régions ou l'on parle d'autres dialectes que le kurmancî (zaza, ou baba kurdî), que la légende cesse d'être répandue. Exceptionnellement, et pour des raisons de prestige, les princes de Botân avaient interdit à leurs sujets d'en faire le récit : Mir Ezîn de Djezir, il ne faut pas l'oublier, joue dans l'histoire de Mem un rôle peu sympathique. Ce n'est pas sans étonnement que, de nos jours, les. Botaniens voient un descendant de Bedir Xan, l'Emir Celadet, insister pour qu'on lui chante le poème. (...) |