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Arts de l’islam : chefs-d’œuvre de la collection Khalili


Éditeur : Institut du monde arabe Date & Lieu : 2009, London & Paris
Préface : Pages : 400
Traduction : ISBN : 9782754104012
Langue : FrançaisFormat : 225x315 mm
Thème : Général

Arts de l’islam : chefs-d’œuvre de la collection Khalili

Arts de l’islam : chefs-d’œuvre de la collection Khalili

Nasser D. Khalili

Institut du monde arabe

L’ère musulmane débute en 622, année de la migration (hégire) du prophète Muhammad de La Mecque à Médine. Un peu plus d'un siècle après la mort du Prophète en 652, l'Islam englobait des territoires s'étendant de l'Espagne à l’ouest à l'Afghanistan et l'Inde du Nord à l'est, jusqu'aux frontières de la Chine. Quelques siècles plus tard, des communautés musulmanes d'une certaine importance étaient établies sur un espace encore plus vaste de l’Ancien Monde, reliant l'Afrique à l'océan Indien et l'Asie du Sud-Est puis la Chine en remontant vers le nord. Des peuples d'origine diverse, sur le plan religieux, culturel, historique et artistique, se sont ainsi retrouvés réunis sous la bannière de l'Islam.
Tout au long de leur histoire, l’art et l'architecture ...


Sommaire

6-7 / Préfaces
10-11 / Chronologie
12-13 / Carte

15 / Les arts de l’islam
Ornementation : le sacré et le profane
Les inscriptions coraniques
Les arts de cour
Production et innovation
La représentation figurée

24 / Adaptation et renouveau
La période de transition

58 / La splendeur de Bagdad
La période médiévale

170 / L’ascension du phénix
Les périodes il-khanide, mamlûke et tîmûride

204 / L’age des empires
Les périodes ottomane, safavide, moghole et qâjâre

390 / Glossaire
392 / Bibliographie
396 / Index


Page d'une copie du Khamsah de Nizamî (cat. 328)

Les arts de l’islam

L’ère musulmane débute en 622, année de la migration (hégire) du prophète Muhammad de La Mecque à Médine. Un peu plus d'un siècle après la mort du Prophète en 652, l'Islam englobait des territoires s'étendant de l'Espagne à l’ouest à l'Afghanistan et l'Inde du Nord à l'est, jusqu'aux frontières de la Chine. Quelques siècles plus tard, des communautés musulmanes d'une certaine importance étaient établies sur un espace encore plus vaste de l’Ancien Monde, reliant l'Afrique à l'océan Indien et l'Asie du Sud-Est puis la Chine en remontant vers le nord. Des peuples d'origine diverse, sur le plan religieux, culturel, historique et artistique, se sont ainsi retrouvés réunis sous la bannière de l'Islam.

Tout au long de leur histoire, l’art et l'architecture islamiques ont été influencés par les traditions artistiques des empires avec lesquels l'Islam entrait en contact. Pour répondre aux besoins de la nouvelle foi, les styles locaux ont été adaptés et remodelés selon les principes religieux et philosophiques de l’Islam. Les échanges commerciaux ont contribué à intensifier ces interactions, qui allaient enrichir la culture matérielle du monde musulman, mais également celle des civilisations déjà établies dans lesquelles elle puise ses sources. Dans les premiers temps, les arts islamiques étaient étroitement apparentés aux styles déjà présents avant l'avènement de l'Islam : l'art byzantin en Occident, l'art sassanide en Orient. Mais, au milieu du vme siècle, lorsque les Abbâsides arrivèrent au pouvoir, l'art islamique atteignit sa maturité pour devenir un système formel indépendant.

Dans ce contexte, le terme d’«art islamique» est employé en premier lieu pour désigner des œuvres exécutées par des artistes musulmans pour des commanditaires musulmans (même s'il est bien évident que l'on trouve dans ce vaste espace de nombreuses œuvres de style islamique produites par des non-musulmans ou destinées à des non-musulmans). Cette création témoigne de la diversité géographique des terres d'Islam et s'exprime sous de multiples formes, allant de l'architecture à l'art du livre en passant par les arts décoratifs (verre, métal, céramique, bijoux, tissus). L’adjectif « islamique » ne signifie pas qu'il s'agisse d’un art dont les thèmes ou la destination seraient seulement de caractère religieux, il est au contraire en grande partie profane. Il est qualifié d'« islamique» car son vocabulaire artistique s'inspire de la pensée philosophique musulmane.
L'expression créative des divers peuples musulmans est en partie façonnée par l’esprit et les doctrines de la foi musulmane.

Un trait distinctif de l'art islamique est la place qu'il occupe dans le décor architectural : verre, boiseries, mosaïques et céramique de revêtement, pierre et stuc sculptés, tentures somptueuses. Cela traduit le rôle premier de l’architecture religieuse dans les cultures musulmanes, même si c'est davantage dans les palais qu'apparaît ce décor, également destiné à rendre hommage à la royauté de Dieu. La calligraphie tient une place prépondérante dans tous les arts décoratifs. Le Coran fut transmis et consigné en arabe, il était donc tout à fait naturel que les versets coraniques et l'écriture arabe investissent les objets sur lesquels ils figurent d'une unité spirituelle et d'une dignité spéciale. Une autre caractéristique importante, et bien connue, de l'art islamique est l'emploi immodéré de rinceaux, arabesques, entrelacs et motifs géométriques.

Contrairement à une opinion généralement admise, la représentation figurée tient aussi une place importante dans l’art islamique. Si les hadîth (traditions rapportant les actes et paroles du Prophète) interdisent la représentation cl 'êtres humains et d'animaux dans un contexte religieux, cette règle ne s'applique pas à l'art profane. Alors quelles sont presque universellement bannies de la décoration des mosquées et des corans, toute une variété de scènes figurées et de représentations d'oiseaux et d’animaux se déploie clans l'art et l'architecture profanes.

Il n'y a pas si longtemps encore, on pensait, à tort, que l'évolution de l'art islamique avait subi un coup d'arrêt au xvm1’ ou au début du xixc siècle. Comme si la production artistique avait décliné à mesure que se développaient les relations diplomatiques et commerciales entre l'Europe et le monde musulman. C'est ne pas tenir compte des puissants mouvements de renouveau qu'ont connus de nombreuses cultures musulmanes au xixc siècle, et c'est oublier le travail de nombreux artistes vivants, qui se rattache indiscutablement aux traditions du passé.

Ornementation ! Le Sacre Et Le Profane
L'art islamique fait rarement une distinction précise entre le sacré et le profane : on trouve des prières inscrites sur de la vaisselle utilitaire, tels des pots à eau, tandis que les corans enluminés peuvent emprunter le répertoire de la joaillerie profane (voir par exemple cat. 165). 11 y a néanmoins des différences, du moins …


Nasser D. Khalili

Arts de l’islam : chefs-d’œuvre de la collection Khalili

Institut du monde arabe

Institut du monde arabe
Arts de l’islam : chefs-d’œuvre de la collection Khalili
Nasser D. Khalili

© The Khalili Family Trust 2008 pour l'édition anglaise,
Institut du monde arabe 2009 pour l'édition française

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne pourra être reproduite ni diffusée sous aucune forme ni aucun moyen, électronique ni mécanique, incluant les photocopies et enregistrements, ou d’autre nature, sans l'autorisation écrite préalable du Khalili Family Trust.

ISBN : 9782754104012

Dépôt légal : octobre 2009
Photogravure : Litho Art. Turin, Italie
Imprimé et relié par Marne, Tours, France

Arts de l’islam : chefs-d’œuvre de la collection nhalili
İnstitut du monde arabe, paris,
6 octobre 2009 - 14 mars 2010

Comité d’Organisation
Cette exposition est conçue et réalisée par l'institut du monde arabe,
avec le Khalili Family Trust.

Institut du monde arabe
Dominique Baudis, président
Mokhtar Taleb-Bendiab, directeur général
Badr-Eddine Arodaky, directeur général adjoint
Gildas Berthélemé, directeur général adjoint

Commissariat
Aurélie Clémente-Ruiz, Éric Delpont, chargés de collection
et d'expositions, assistés par Agnès Ruiz

Scénographie
Didier Blin, architecte

Communication
Philippe Cardinal, directeur
Mériam Kettani, Salwa Al Neimi, Aïcha Ouagouni

Secrétariat d'exposition
Marie-Flore Nemecek, Sylvaine Amary

Réuie des espaces
Jalal Alami El-Idrissi

Gataloque
Ouvrage sous la direction de Michael Rogers,
traduit de l’anglais par Divina Cabo et Catherine Sobecki

Conception graphique
Sylvie Milliet

Conception graphique de la couverture
c-album, Laurent Ungerer

Suivi éditorial
Anne-Isabelle Vannier et Mathilde Pruvot

Relecture des tentes
Anne Chapoutot

Fabrication
Claire Hostalier et Éric Peyronnet

Photographies
Christopher Phillips © Nour Foundation.
Courtesy of the Khalili Family Trust

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