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La question du Kurdistan irakien, 1991-2005, v. I


Auteur :
Éditeur : Anrt Date & Lieu : 2006, Paris
Préface : Pages : 438
Traduction : ISBN : 978-2-7295-6947-1
Langue : FrançaisFormat : 160x240 mm
Code FIKP : Liv. Fra. 1340Thème : Politique

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Table des Matières Introduction Identité PDF
La question du Kurdistan irakien, 1991-2005, v. I


La question du Kurdistan irakien, 1991-2005, v. I

Saywan Barzani

Anrt

Introduction

Cernés par les trois grands groupes ou ethnies du Moyen-Orient - les Arabes, les Turcs et les Perses - les Kurdes vivent écartelés sous la domination de leurs voisins, la zone qu'ils occupent étant dépourvue d'accès à la mer, donc de voie de communication libre vers le monde extérieur.

L'aire de peuplement kurde couvre un territoire estimé de 503 0001 à 520 000 kilomètres carrés2, répartis entre plusieurs pays de la région dans une continuité géographique3. Cette …

1 "Kurdistan, an Economic, Geographic and Historical Brief Explanation", Central Bureau of Studies and Research, Study n° 33, Erbil, Kurdistan irakien 1999.

2 Babakhan Ali, Les Kurdes d'lrak. Liban 1994, Page 3. (Disponible à l'Institut Kurde de Paris)



AVANT PROPOS

Le Kurdistan irakien ou Kurdistan du Sud, est la partie de l'Irak majoritairement peuplée de Kurdes. Depuis des décennies, les Kurdes d'Irak sont en conflit avec le pouvoir central à Bagdad et revendiquent un certain niveau d'autonomie politique. Cette revendication va se traduire par une lutte armée pratiquement ininterrompue contre tous les régimes irakiens successifs. La "Question kurde" sera la principale source d'instabilité de l'Irak moderne.

Or, au lendemain de la Guerre du Golfe de 1991, les Kurdes vont se trouver en position d'auto-administrer une grande partie du territoire du Kurdistan irakien. Cette portion de territoire va se trouver de facto indépendante du reste de l'Irak. Les mouvements politiques kurdes vont pouvoir tirer parti du contexte politique international et des sanctions onusiennes imposées au régime irakien pour se constituer une administration étatique et gouverner tant bien que mal leur propre territoire en dépit d'une situation économique et politique difficile et de l'absence de toute reconnaissance officielle de la part des autres États. Cette situation inédite va perdurer durant douze ans, jusqu'à ce que l'administration américaine décide, en 2003, de renverser le régime de Bagdad.

La chute de Saddam Hussein entraînera le début du processus de réunification de l'Irak divisé depuis plus d'une décennie. Le renversement du régime irakien marque la fin de l'ère d'autonomie ou d'indépendance de fait des Kurdes irakiens.

S'engagent alors des négociations pour la constitution d'un Irak proclamé démocratique et fédéral. Elles aboutiront à l'adoption, en mars 2004, de la loi d'Administration provisoire de l'État Irakien, dite « Loi Fondamentale » ou «Constitution » de l'Irak.

La constitution provisoire irakienne du 8 Mars 2004 met un terme à la situation d'exception dans laquelle le Kurdistan irakien s'est trouvé durant près de 13 ans. Le 15 octobre 2005, une constitution permanente est adoptée par référendum. Le Kurdistan est désormais reconnu par l'Irak et la communauté internationale tel que les Kurde l'avait fondé en 1992. C'est-à-dire, une Etat fédéré kurde doté de compétences étendus et jouant un rôle principal dans la vie politique et institutionnelle irakienne.

Notre analyse portera sur la double évolution de la position des Kurdes dans les nouvelles institutions irakiennes et de leur propre organisation, politique et institutionnelle, à l'intérieur même du Kurdistan irakien. Nous tenterons de décrire l'expérience d'autonomie kurde au cours de cette époque riche en événements et d'autant plus intéressante à analyser que le sujet de l'autonomie kurde n'a jusqu'à présent été que fort peu abordé par la recherche universitaire, notamment dans ses aspects juridiques.

Pour bien appréhender la situation du Kurdistan irakien pendant cette période allant 1991-2005 et qui est au cœur de notre recherche et pour mieux comprendre l'arrière-plan, nous nous devons de rappeler quelques faits historiques majeurs en guise d'introduction.



Liste des abréviations

APC : Autorité Provisoire de la Coalition (Administration anglo-américaine en Irak, dite,
CPA : Coalition Provisional Authority).
Assemblée Nationale du Kurdistan.
Alliance Irakienne Unifiée (liste électorale chiite irakienne). Parti de la Résurrection Arabe Socialiste (dit Baath).
Agence Centrale de renseignement (Central Intelligence Agency) Congrès National Irakien (INC d'Ahmed Chalabi).
Conseil Intérimaire du Gouvernement (Irak).
CSRII : Assemblée Suprême de la Révolution Islamique en Irak (d'AI Hakim).
ENI : Entente Nationale Irakienne (d'Ayad Alawi).
FK : Front du Kurdistan (rassemblement de 8 partis du Kurdistan Irakien).
FT : Front Turcoman (Turcoman irakien pro turc).
GRK : Gouvernement Régional du Kurdistan.
IS : Internationale Socialiste.
LAK : Liste de l'Alliance du Kurdistan (élections irakiennes 2005).
LAT : Loi de l'Administration Transitoire de l'État Irakien (Constitution Provisoire). LIK : Ligue Islamique du Kurdistan (Irak).
LI : Liste irakienne (de l'entente Nationale irakienne pour 2005).
PCI : Parti Communiste Irakien.
PDK : Parti Démocratique du Kurdistan (Irak).
PDKI : Parti Démocratique du Kurdistan - Iran.
PKK : Parti des travailleurs du Kurdistan (Turquie). PPDA : Parti Populaire Démocratique du Kurdistan (Irak). Parti des Prolétaires du Kurdistan.
Parti Socialiste du Kurdistan (Irak).
PAI dit Al Daawa :
Parti de l'Appel Islamique (Chiite irakien). RCS : Résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU. ONU : Organisation des Nations Unies.
MDA : Mouvement Démocratique Assyrien.
MIK : Mouvement Islamique du Kurdistan (IRAK). UPK : Union Patriotique du Kurdistan (Irak).




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