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Les Kurdes et le Kurdistan dans les relations d'anciens voyageurs occidentaux (XVIe - XVIIIe siècle)


Auteur : Multimedia
Éditeur : KSSE - publication Date & Lieu : 1973-01-01, Lausanne
Préface : MultimediaPages : 78
Traduction : ISBN :
Langue : FrançaisFormat : 136 x 202 mm
Code FIKP : Br. Fr. 1752Thème : Politique

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Les Kurdes et le Kurdistan dans les relations d'anciens voyageurs occidentaux (XVIe - XVIIIe siècle)

Les Kurdes et le Kurdistan dans les relations d'anciens voyageurs occidentaux (XVIe - XVIIIe siècle)

Ismet Chériff Vanly

KSSE - publication

Les contacts entre l'Orient et l'Occident sont très anciens et datent d'avant Jésus-Christ. J'exclus toutefois de cette brève étude ce qui a été écrit sur les Kurdes à l'Antiquité et au Moyen Age.

Les récits très anciens sont d'ailleurs rares. Le plus ancien et le plus connu est celui de l'historien et général grec Xénophon, auteur de l'Anabase, qui traversa à la tête de ses "Dix-Mille" soldats le pays des Kardou(kh), dans les hautes vallées du Grand-Zab et du Bohtan, en l'an 401 av. J.-C. Il convient de rappeler que selon la théorie moderne sur l'origine des Kurdes, théorie émise par les Allemands Weissbach, Hartmann et Reinach, et développée par le Russe V. Minorsky, les Kardou(kh) de Xénophon n'auraient pas été des Kurdes, mais auraient émigré par la suite en Géorgie et seraient les ancêtres des Géorgiens Kartou(véli). Selon cette même théorie, les ancêtres des Kurdes étaient les Kyrtii (Kyrtiens) et leurs cousins les Hardes (d'où le nom de Kurmandj = Kyrt + Mard ou Mand, Médie + dj, suffixe d'origine), deux peuplades d'origine médique (iranienne), rencontrées également par Xénophon dans la vallée du Bohtan. Les I Kyrtiens, auquel Reinach identifie les Kurdes, étaient célèbres dans l'antiquité comme architectes et ingénieurs militaires et servaient comme mercenaires les rois voisins.
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AVANT-PROPOS

Parmi les anciens voyageurs occidentaux qui visitèrent les pays d'Orient, et ils sont nombreux, plusieurs traversèrent le Kurdistan et nous laissèrent des remarques sur les Kurdes et leur pays. Leurs relations sont, sauf erreur et sauf peut-être quelques exceptions, presque complètement ignorées des Kurdes d'aujourd'hui.

Voici donc, à l'intention de mes compatriotes, mais aussi des amis étrangers qui s'intéressent aux études kurdes, les récits de quelques-uns de ces voyageurs. Je dois d'emblée avertir mes compatriotes que les remarques faites par ces derniers, sur nos ancêtres, manquent souvent de compréhension et sont parfois désobligeantes, fort sévères. Maigre consolation, les autres peuples orientaux n'ont pas échappé à cette sévérité de jugement, chacun ayant eu "sa part". Mais ce n'est pas une raison pour ignorer ou écarter ce qui a été écrit. Certaines remarques sévères peuvent bien d'ailleurs avoir été méritées. Nous devrions les connaître, non seulement par intérêt historique ou scientifique ou par curiosité, non seulement pour savoir comment des Européens de passage ont vu et jugé nos aïeuls, mais aussi pour méditer un instant, pour tirer de ce passé révolu les leçons qui pourraient nous aider à construire notre avenir. Je m'empresse d'ajouter que quelques-uns de ces voyageurs, comme l'Italien Della Valle pour les Kurdes et le Français Volney pour les Arabes, ainsi que l'Allemand Niebuhr - sous certains rapports - pour les deux peuples, ont fait preuve d'une grande objectivité et d'une remarquable pertinence de jugement.

Ces remarques, quelles qu'elles soient, je les livre textuellement, sans changement, mais non pas en vrac. Pour mieux les comprendre, et pour ramener certains jugements à leur juste valeur, j'ai dû par endroits donner des explications, faire des mises au point, au risque d'une digression. Le tout est précédé d'une introduction et d'un paragraphe sur le contexte historique et social de l'époque (étude que je reprendrai dans un ouvrage en préparation sur l'histoire kurde).

I.C.V.
(Lausanne, avril 1973).



Introduction

Les contacts entre l'Orient et l'Occident sont très anciens et datent d'avant Jésus-Christ. J'exclus toutefois de cette brève étude ce qui a été écrit sur les Kurdes à l'Antiquité et au Moyen Age.

Les récits très anciens sont d'ailleurs rares. Le plus ancien et le plus connu est celui de l'historien et général grec Xénophon, auteur de l'Anabase, qui traversa à la tête de ses "Dix-Mille" soldats le pays des Kardou(kh), dans les hautes vallées du Grand-Zab et du Bohtan, en l'an 401 av. J.-C. Il convient de rappeler que selon la théorie moderne sur l'origine des Kurdes, théorie émise par les Allemands Weissbach, Hartmann et Reinach, et développée par le Russe V. Minorsky, les Kardou(kh) de Xénophon n'auraient pas été des Kurdes, mais auraient émigré par la suite en Géorgie et seraient les ancêtres des Géorgiens Kartou(véli). Selon cette même théorie, les ancêtres des Kurdes étaient les Kyrtii (Kyrtiens) et leurs cousins les Hardes (d'où le nom de Kurmandj = Kyrt + Mard ou Mand, Médie + dj, suffixe d'origine), deux peuplades d'origine médique (iranienne), rencontrées également par Xénophon dans la vallée du Bohtan. Les I Kyrtiens, auquel Reinach identifie les Kurdes, étaient célèbres dans l'antiquité comme architectes et ingénieurs militaires et servaient comme mercenaires les rois voisins.

Au Moyen Age, les Croisades constituent l'essentiel des rapports Orient-Occident, longue et sanglante série de guerres couvrant environ deux siècles (XIIe - XIIIe), où l'affrontement des armes, de civilisations, de religions (chrétienté contre l'islam) et de cultures n'excluait pas les ...

(l) Cf. Revue archéologique, t. XIII, p.115-119.




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