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Les Républiques du Caucase, Géorgie - Azerbaïdjan


Auteur :
Éditeur : Ernest Leroux Date & Lieu : 1920, Paris
Préface : Pages : 72
Traduction : ISBN :
Langue : FrançaisFormat : 16x245 mm
Code FIKP : Lp. Gen. 103Thème : Général

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Les Républiques du Caucase, Géorgie - Azerbaïdjan

Les Républiques du Caucase, Géorgie - Azerbaïdjan

Edmond Hippeau

Ernest Leroux


A présent que le spectacle désolant d'un écroulement irréparable, qui a fait de la masse de l'édifice européen un amas de décombres informes, oblige les spéculatifs purs à invoquer ou à rechercher un principe de stabilité qui permette de rendre le continent habitable sans querelles de voisinage et sans entreprises d'accaparement et d'absorption, comme celles qu'avaient conçues les apôtres de la Welt Politik, de l'hégémonie mondiale rêvée par Guillaume II et la clique pangermaniste, qu'est-ce qu'on nous offre comme remèdes ?

Un simple palliatif, un édifice de carton-pâte, imaginé par les grands hommes d'État du Monde nouveau, par la Conférence de la Paix, qui a prétendu créer d'un coup de baguette une «Société des Nations». C'est un système tout aussi chimérique, tel que le projet wilsonien la défiguré et rapetissé, que la Sainte-Alliance des Potentats, couronnement pompeux delà diplomatie perfide, machiavélique, des Congressistes de ...



INTRODUCTION


Le problème Russe

A présent que le spectacle désolant d'un écroulement irréparable, qui a fait de la masse de l'édifice européen un amas de décombres informes, oblige les spéculatifs purs à invoquer ou à rechercher un principe de stabilité qui permette de rendre le continent habitable sans querelles de voisinage et sans entreprises d'accaparement et d'absorption, comme celles qu'avaient conçues les apôtres de la Welt Politik, de l'hégémonie mondiale rêvée par Guillaume II et la clique pangermaniste, qu'est-ce qu'on nous offre comme remèdes ?

Un simple palliatif, un édifice de carton-pâte, imaginé par les grands hommes d'État du Monde nouveau, par la Conférence de la Paix, qui a prétendu créer d'un coup de baguette une «Société des Nations». C'est un système tout aussi chimérique, tel que le projet wilsonien la défiguré et rapetissé, que la Sainte-Alliance des Potentats, couronnement pompeux delà diplomatie perfide, machiavélique, des Congressistes de 1815 : «les convenances des Souverains sont le Droit», disait le tsar d'alors ; rien de changé.

La «Sainte-Alliance des Peuples », disait-on à la veille de la victoire, quand on prévoyait déjà l'écrasement de l'Allemagne au jour grandiose de l'offensive générale du 17 juillet 1918! Oui, c'était un rêve éblouissant. Mais la Ligue des Nations de 1919-1920, ce n'est plus cela du tout: c'est le gâchis, l'incohérence, la folie. Voyez, à un an de date, la collision aggravée par la résurrection des passions populaires; l'ennemi de la démocratie aux aguets, plus acharné dans sa fureur de vengeance, n'est pas désarmé mais indompté. C'est cela, la Ligue pacifique des Peuples libres?

Comment cela s'est-il l'ait? A-t-on détruit l'impérialisme, le militarisme, l'étatisme, tous les fléaux tant maudits ? A-t-on terrassé aussi la fameuse hydre révolutionnaire, le nihilisme, l'ochloratie, le terrorisme, la mainmise des minorités sur la liberté humaine, sur le droit sacré de l'individu ? Non ; on a vu surgir un nouveau spectre rouge comme celui de 1851: le bolchevisme. Et voilà bientôt trois ans qu'on reste désarmé devant cette monstruosité, la jacquerie communiste.

Il y a des agents provocateurs, soit. L'incubation du virus a été favorisée par des mains intéressées, par des maléfices et des intoxications plus ou moins occultes. On en connaît les auteurs. Mais c'est tout. Le remède est douteux: c'est le retour à l'ancienne barbarie, sous la forme de l'intervention et au nom de quel principe? Simplement de l'intérêt égoïste de quelques-uns. De l'intérêt général, assure-t-on solennellement. Mais non, personne ne s'en soucie.

Et puis c'est encore un mensonge. Le principe, il est connu : mais on ne l'a pas invoqué au moment où il eût été si facile de l'appliquer. On se garde bien de le proclamer, à un an d'intervalle. C'est le principe même du «Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes»: c'est encore l'ancien vil troupeau, que méprisent les profonds diplomates de la Conférence de Paris, comme leurs prédécesseurs de 1815 et de 1856: ils savent que leurs vieux dogmes se sont évaporés en fumée, équilibre européen, intégrité de l'Empire ottoman, comme les traités de partage et de spoliation, torchons de ...




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