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Le génocide des Arméniens


Auteur :
Éditeur : Armand Colin Date & Lieu : 2015, Paris
Préface : Pages : 368
Traduction : ISBN : 978-2-200-29442-7
Langue : Anglais, FrançaisFormat : 155x235 mm
Code FIKP : Liv. Fra. Con. Gen. 1025Thème : Général

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Le génocide des Arméniens

Le génocide des Arméniens

CSI

Armand Colin


Le génocide des Arméniens. Un siècle de recherche (1915-2015) est publié à l'occasion de la tenue à Paris, du 25 au 28 mars 2015, du colloque international «Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman dans la Grande Guerre. 1915-2015 : cent ans de recherche». Il réunit les contributions scientifiques présentées à la Sorbonne, au Mémorial de la Shoah, à l'École des hautes études en sciences sociales et à la Bibliothèque nationale de France. Ce colloque, introduit par le président de la République, est organisé par le Conseil scientifique international pour l'étude du génocide des Arméniens (CSI), avec le soutien de la Mission du centenaire 2015 et de nombreuses institutions savantes.

Un siècle après le déclenchement à Constantinople, le 24 avril 1915, de l'extermination des Arméniens ottomans par l'État unioniste, la recherche internationale démontre par cette publication l'étendue de la connaissance scientifique sur le premier génocide contemporain. Cet ouvrage s'inscrit dans le mouvement des études sur les génocides, en plein développement en France comme dans le monde. Le centenaire de 1915 marque un tournant dans la résonnance publique des savoirs scientifiques les plus élevés et l'affirmation d'une conscience internationale de prévention des génocides.



Annette Becker est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Ouest Nanterre-La Défense, membre du comité scientifique du Mémorial de la Shoah et membre de l'Institut universitaire de France.
Hamit Bozarslan est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Vincent Duclert est historien, enseignant-chercheur au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS).
Raymond Kévorkian est directeur émérite de recherche à l'Institut français de géopolitique, Université de Paris VIII.
Gaïdz Minassian est docteur en sciences politiques, enseignant à Sciences Po Paris et chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique.
Claire Mouradian est directrice de recherche au CNRS.
Mikaël Nichanian est conservateur à la bibliothèque nationale.
Yves Ternon est historien et membre du conseil scientifique du Mémorial de la Shoah, président du Conseil scientifique international pour l'étude du génocide des Arméniens.
Satenig Toufanian est secrétaire scientifique du Conseil scientifique international pour l'étude du génocide des Arméniens.

 



AVANT-PROPOS


Organisé par le Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens (CSI), le colloque de Paris (25 au 28 mars 2015) se déroulant à la Sorbonne, au Mémorial de la Shoah, à l’Ecole de hautes études en sciences sociales et à la Bibliothèque nationale de France2 analyse cent ans de recherche sur le premier génocide contemporain. Il s’agit de la manifestation la plus importante en France pour le centenaire de 1915, ouverte par le président de la République. Cette rencontre scientifique de haut niveau atteste de l’investissement dans la connaissance d'une large communauté de chercheurs travaillant dans le monde entier - y compris en Turquie malgré les risques encourus. La proposition a été faite aux participants du colloque de publier leur communication en avant-première. L’ensemble de ces contributions constitue une approche à la fois synthétique et approfondie de la recherche sur le génocide des Arméniens. Ce savoir s’adresse aussi bien à la communauté scientifique soucieuse de bilans critiques et de nouvelles problématiques, qu’aux opinions publiques intéressées par la compréhension des génocides et l'enjeu de leur prévention. En étudiant le premier génocide contemporain, l’ouvrage présent interroge 1ère des génocides et des violences de masse qu’a constitué le XXe siècle. L’ambition est élevée, à la mesure de la signification heuristique du centenaire de 1915 en France et dans le monde.

Les contributions sont rédigées dans les deux langues de travail du colloque, le français et l’anglais.

Saténig Batwagan-Toufanian secrétaire scientifique du CSI; Annette Becker, professeur d’histoire contemporaine à l'université Paris-Ouest Nanterre-La Défense, membre du comité scientifique du Mémorial de la Shoah et membre de l’Institut universitaire de France; Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS); Vincent Duclert, enseignant-chercheur à l’EHESS (Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron) ; Raymond Kévorkian, directeur de recherche à l’Institut français de géopolitique, Université de Paris VIII ; Gaïdz Minassian, enseignant à Sciences Po Paris et chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique; Claire Mouradian, directrice de recherche au CNRS; Mikael Nichanian, conservateur à la Bibliothèque nationale de France et chercheur associé au Collège de France ; Yves Temon, membre du conseil scientifique du Mémorial de la Shoah, président du comité de pilotage du CSI.



Partie I

Les étapes du processus génocidaire

1

L’opposition ottomane, le Comité Union
et Progrès et la révolution de 1908

Erdal Kaynar (Van Leer Institute, Jerustzlem/Cetobac, Paris)

Introduction


Peu d’événements ont autant changé l’histoire de l’Empire ottoman que la révolution de 1908. La révolution jeune-turque mit fin au régime du sultan Abdülhamid II et sonna le début d’une nouvelle ère. La surveillance, l’exil, l’étouffement des libertés, la violence interethnique - tout cela semblait promis à appartenir aux temps désormais révolus de l’ancien régime du sultan autocrate. L’Empire ottoman était devenu le pays des libertés, régi par le principe du constitutionnalisme. Pour autant, la liesse ne dura pas longtemps. Une succession de crises diplomatiques et internes s’accompagna d’une lutte de pouvoir engagée par le Comité Union et Progrès (CUP) en tant que principale organisation jeune-turque ayant fomenté le renversement du régime hamidien. A la lumière de l’histoire politique tumultueuse de la Seconde période constitutionnelle, 1908 peut apparaître comme simple coup d’État perpétré par le CUP dans le dessein de s’accaparer le pouvoir, et comme un événement ayant finalement mené à la dissolution de l’Empire ottoman et la fondation de la République de Turquie en tant que successeur principal de l’État ottoman. La révolution jeune-turque serait alors entièrement « jeune-turque ». Mais cela reviendrait à vouloir donner un sens unique à un événement qui en est dépourvu.

Comme chaque événement révolutionnaire, 1908 porte une multiplicité qui défie les tentatives d’interprétation téléologique. L’expression « l’ivresse de la liberté », fréquemment utilisée à l’été 1908, décrit ce moment exceptionnel de l’histoire ottomane, lorsque l’issue de la révolution parut grand ...

 




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