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Deux peuples proches, deux voisins lointains


Auteur :
Éditeur : Actes Sud Date & Lieu : 2009, Arles
Préface : Pages : 208
Traduction : ISBN : 978-2-7427-8780-7
Langue : FrançaisFormat : 100x190 mm
Code FIKP : Liv. Fre. Din. Deu. N°3014Thème : Général

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Deux peuples proches, deux voisins lointains

Deux Peuples Proches, Deux Voisins Lointains; Arménie - Turquie

Hrant Dink

Actes Sud


Arménien de Turquie, Hrant Dink a payé de sa vie son combat exemplaire pour le rapprochement des deux peuples et des deux pays. Assassiné à Istanbul le 19 janvier 2007, cet homme a transmis - avant de disparaître - un héritage inestimable. Une manière aussi simple qu’audacieuse d’affronter le passé, de surmonter les traumatismes, de penser la paix. Pas moins habité par la^mémoire de l’horreur - 1915 - que par le souci de désamorcer les résistances de ceux qui la nient ou n’en prennent pas la mesure, il s’était donné pour priorité le changement des mentalités, la lente et urgente conquête de la démocratie. Fondateur et rédacteur en chef du seul hebdomadaire bilingue de Turquie - Agos -, Dink a initié un ton, une posture. Il a refusé de bout en bout de céder le terrain de l’avenir à celui de la méfiance et de la peur.

Le pas qui vient d’être franchi en faveur de l’ouverture de la frontière arméno-turque lui doit une bonne part de sa raison d’être.
“Nous avons vécu très longtemps ensemble sur ces terres, écrit-il dans ce livre posthume, nous avons une mémoire commune. Cette mémoire commune, nous l’avons divisée en mémoires monophoniques. Nous ne jouons, les uns et les autres, que les accords que nous connaissons. Poul^ftoi ne pourrions-nous pas reconstruire notre mémoire commune en transformant le monologue en dialogue ?”

La voix de Dink est plus actuelle, plus vivante que jamais.


PREFACE

"Ils ont détruit le monde! Oui, mais nous recommencerons"

Aurait-il pu penser que depuis (ou à cause de) son assassinat, le difficile rapport des Turcs aux Arméniens serait devenu un sujet d'une actualité permanente pour les parties concernées? Cent mille personnes dans les rues d’Istanbul qui clament : "Nous sommes tous des Arméniens, nous sommes tous des Hrant Dink." Des Arméniens mais aussi des Turcs et des Kurdes. Lui qui aimait le foot, avec quel plaisir aurait-il assisté aux matchs Arménie-Turquie aller-retour qui ont scellé la diplomatie dite “du ballon rond”. Aurait-il pu penser que circule une pétition déjà signée par plus de trente mille personnes et qui dit: "Ma conscience ne peut accepter que l’on reste indifférent à la grande catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et qu’on la nie. Je regrette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments de mes sœurs et frères arméniens, et je leur demande pardon"? Même en rêve, on ne pouvait imaginer que les situations s’emballent. C’est que les cendres de l’histoire sont encore chaudes. On se souvient de ce fatidique 19 janvier 2007, lorsque la main du jeune Ogün Samast, armée par un complot d’ultranationalistes de Trabzon, a laissé devant son journal le corps sans vie de Hrant, abattu de deux balles dans la nuque. Ultranationalistes: le ternie est trop vague pour démêler dans ce pays-monde les services secrets qui se croient tout permis. Les réseaux des pouvoirs militaires, même en sommeil, veillent au grain, les Loups gris fascisants ne baissent pas la garde, au cas où... Mais plus rien ne sera comme avant dans ce quartier arménien de Șișli où se trouve l’orphelinat Karagözyan. Hrant y a grandi et y a été éduqué... comme mon propre père rescapé, à six ans, de la solution finale. Șișli est là Little Armenia d’Istanbul, avec un tribunal qui recevait régulièrement ces dernières années Hrant et d’où il ressortait avec une condamnation assortie de sursis. C’était un progrès par rapport aux trois peines de prison ferme de sa jeunesse, lorsqu’il n’avait ni journal ni notoriété internationale et qu’il était en contact avec les cercles d’extrême gauche. Depuis, les grains semés par Agos sont tombés dans un terreau fertile. Le fameux article 301 du code pénal, qui envoyait dans les geôles toute personne ayant “insulté l’identité turque”, est la risée des élites et des politiciens éclairés du pays. Si les assassins pensaient qu’en faisant le dos rond quelques mois, l’affaire finirait par se tasser, ils en sont pour leurs frais. Aujourd’hui, à travers la fondation animée par sa veuve Rakel qui parcourt le monde, le militantisme de ses deux filles Delà et Sera et de son fils Arat fait de son combat un élément essentiel de la vie politique turque et une question centrale pour la défense des droits de l’homme en Europe. Ils l’ont tué, mais ils ne l’ont pas fait taire. Sur le vapur qui nous menait à Kinali, l'île de villégiature estivale des Arméniens, je n’oublierai jamais cette phrase de mon frère de combat qui proclamait: "Ils ont détruit le monde! Oui, mais nous recommencerons." Ce livre est un grain de sable essentiel dans la connaissance de la pensée de Hrant, pour que la vérité ne meure jamais. Les pages qui suivent sont prémonitoires de ces avancées pas à pas vers la fin d’une suspicion et le rapprochement de deux frères destinés par l’histoire et la géographie à vivre en paix côte à côte. Avant de rencontrer Hrant Dink, j’avais une vision un peu simpliste de la Turquie. N’était-ce pas ici que les Arméniens - mes ancêtres - avaient été victimes du premier génocide du siècle? Une sorte de début et de fin de l’histoire, un goût d’inachevé, de retrouvailles impossibles. C’est d’abord le journaliste qui s’est adressé à moi pour m’expliquer que son pays était un grand pays, traversé de contradictions; un pays démocratique à 1 %, suffisamment pluraliste pour ne pas entrer dans la catégorie des régimes totalitaires. Il m’était urgent d’écouter Hrant pour comprendre que l’avenir avait encore des pages à écrire. Dans une géographie où le mélange des peuples et des traditions fait partie intégrante d’un mode de vie à nul autre pareil. Dans cette Europe fatiguée de son passé et repue par une vie économique que le colonialisme a rendue prospère. Bref, mon ami m’a obligé à oublier l’encre blanche et l’encre noire de ma culture et m’a offert un stylo aux encres grises pleines de nuances. C’est que je revenais de loin après avoir vécu en cette Union soviétique où, selon l’adage de Staline, "Qui n’est pas avec moi est contre moi". Une phrase que beaucoup se sont appropriée et qui d’une certaine manière a été le cancer politique du siècle passé. Certes, dans ses vertes années Hrant a connu les mêmes engagements que les Occidentaux: communisme, maoïsme, trotskisme et que sais-je encore? Mais il ne s’est pas arrêté à ces classifications tellement sa Turquie avait un destin original dans le mouvement des idées et des prises de position. Il faut dire que son pays occupait une situation géopolitique des plus intéressantes en étant le porte-avions du “monde libre” aux frontières de l’URSS. Au temps de la guerre froide, on encensait et on couvrait d’or les militaires d’Ankara chargés d’assurer la sécurité de l’Occident. Et le mur de Berlin est tombé, le soviétisme a expiré et la Turquie a été un laissé pour compte de l’histoire contemporaine. Cette analyse sous-tend la pensée de Hrant Dink, non pour excuser son pays mais pour comprendre. Sa courte vie a-t-elle d’ailleurs été autre chose que comprendre? Et partager ses doutes et ses certitudes avec ses interlocuteurs. A la façon sérieuse d’un professeur de sciences politiques, il m’a expliqué l’importance fondamentale de voir la Turquie devenir le plus vite possible un membre à part entière de l’Union européenne. Parce que son credo fondamental résidait en sa croyance absolue dans la liberté et la démocratie pour bâtir un XXIe siècle débarrassé des germes qui ont fait de l’histoire du monde une alternance entre séquences de guerres et de paix. "Ce n’est plus si simple, se plaisait-il à me dire, sinon les citoyens que nous sommes n’auraient pas la possibilité de s’imaginer jouer un rôle d’acteurs mais se cantonneraient dans une posture de spectateurs aux ailes et aux mains coupées, condamnés à attendre les événements pour les subir. Or jamais, grâce à l’explosion des médias, nous n’avons autant eu la possibilité d’influencer par nos engagements et nos actions concrètes la marche du monde." Etonnant discours que je verrais se frotter à la réalité. En effet, j’avais invité Hrant à Marseille au moment des pourparlers d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. La communauté arménienne locale, tétanisée par son passé mortifère qu’elle utilise parfois comme fonds de commerce, avait organisé une contre-réunion et fait pression sur certains orateurs afin qu’ils renoncent à la confrontation démocratique. Il avait malgré tout face à lui des membres de la diaspora enfermés dans leur carapace de certitudes d’un non sans appel. Avec un talent et un charisme à abattre les montagnes et qui forçait le respect, j’ai vu et entendu Hrant tailler en pièces chaque argument pour affirmer haut et fort que lui aussi, citoyen turc à part entière d’origine arménienne, avait le droit de respirer librement, de penser librement, de voyager librement, d’écrire et d’affirmer librement que l’histoire officielle turque sur le génocide des Arméniens de 1915 était un tissu de mensonges qu’il fallait réviser dans les meilleurs délais grâce à des historiens et des intellectuels courageux: "C’est à nous, proclamait-il, de remettre l’histoire sur de bons rails, sinon la Turquie ne pourra pas entrer dans le concert des nations tant qu’elle aura cet immonde cadavre pourrissant dans les bas-fonds de son histoire." Cet amour de la liberté et de la vérité avait déjà marqué des points dans l’opinion de son pays et nul doute qu’il en aurait vu l’aboutissement si les salauds ne lui avaient coupé le souffle. "Meurs et nous t’aimerons", dit un adage populaire arménien. Il s’applique parfaitement à notre homme en qui ses détracteurs ont trouvé post mortem toutes les vertus de l’intellectuel courageux et pourquoi pas le symbole de leur cause de toujours. Je puis affirmer ici que Hrant avait le plus profond mépris à l’endroit de ces philistins pour qui l’histoire s’arrêtait au seul horizon de leur propre existence. L’actualité et l’amitié aidant, depuis cette période nous nous sommes téléphoné une fois par semaine pour confronter nos points de vue et nous informer de la situation intérieure de nos pays. Et chaque fois je le sentais plus préoccupé par ces mails de haine et de menace de mort qui emplissaient son ordinateur. Au point d’imaginer qu’il lui faudrait quitter son pays. Il a ressenti comme un camouflet le non français au référendum sur la Constitution européenne. Pour lui le oui aurait conforté le combat des démocrates turcs qui commençaient à avoir une influence grandissante dans son pays. Non qu’il les idéalisât mais, en adepte de la politique pragmatique des petits pas, il mettait beaucoup d’espoir dans la capacité des intellectuels fiançais, héritiers des Lumières et de Voltaire, à jouer leur rôle de moteur. En ce sens peut-être s’est-il trompé en ayant conservé une image un peu trop idéale de nos clercs hexagonaux étriqués. C’est que ce journaliste lettré n’ignorait rien des combats idéologiques entre communistes et sociaux-démocrates mais aussi entre les thèses de Sartre et d’Aron avec une histoire peu généreuse pour nous qui avions mis nos espoirs dans la pensée de gauche et un socialisme trop longtemps inféodé à l’URSS. Hrant Dink était resté fidèle à ses idées de fraternité et de générosité, mais pour autant le manichéisme était étranger à sa pensée et sa passion pour la chose politique ne se résumait pas en une partie d’échecs: il s’agissait d’une très lente évolution, qui dans sa vision positive de l’histoire ne pouvait que vaincre. Pourtant il avait toujours en tête la misère des campagnes de sa Malatya natale, là où, dans sa jeunesse, il avait milité pour convaincre les paysans de se rallier à la cause de la révolution. "Mais quelle révolution", clamait-il, et quelle lucidité d’affirmer haut et fort que "révolution et terrorisme nous ont conduits dans les impasses de l’histoire." Car dans la vie de Hrant l’Arménien il y eut aussi la noire période de l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie (Asala), qu’il a combattue de toute la force de sa plume. Ces années de plomb où les Arméniens de Turquie en général et d’Istanbul en particulier durent raser les murs face au déchaînement de la propagande turque contre les Arméniens, tous assimilés à des terroristes et qui par leurs actions meurtrières justifiaient le négationnisme officiel et la répression.

Nous étions attablés à une douce terrasse de Beyoglu quand Hrant me dit: "C’est à cette époque qu’a commencé à naître en moi le projet d’un journal ayant pignon sur me et qui dirait à l’opinion de mon pays une part de notre vérité que les livres d’histoire ont toujours occultée. Dans ses manuels scolaires, la Turquie ne connaît rien des Arméniens, sinon qu’ils étaient chrétiens, riches et détestaient les Turcs. Pourtant toute notre histoire atteste le contraire et l’Empire ottoman a eu ses heures de gloire grâce à l’apport des élites arméniennes respectées pour leur savoir-faire et leur loyauté. Comme en Union soviétique, les faits ont été récrits pour satisfaire une opinion humiliée par la dislocation de l’Empire ottoman. Il faut comprendre que l’histoire de ce peuple commence avec Atatürk alors que celle des Arméniens a plus de quinze siècles.” Je préparais un voyage pour le quotidien Libération sur les traces du génocide. Dans son bureau, Hrant déplie une carte tachetée de points rouges dans sa partie anatolienne. Autant de lieux, et ils sont légion, qui comportent des ruines, des vestiges ou des églises attestant une présence arménienne. Voilà la vérité, voilà sa vérité. Je me sens alors dans la peau d’un jeune juif qui n’a jamais regardé dans les yeux une carte de l’Allemagne et de la Pologne, lorsque chaque nom de ville et de village est synonyme de tragédies. La Kharpert de mon père, Karakagoub de ma mère, Van, Erzurum, Bitlis, Tatvan et mille autres lieux de mort. Il est habitué aux réactions des Arméniens de la diaspora, lui dont la vie consiste à se battre avec sa plume et l’odeur d’encre forte des rotatives pour dire que les mines d’Ani sont les vestiges d’une très vieille civilisation qui a toute sa place dans la Turquie moderne. Lui qui a imposé la réalité du sang arménien qui coule dans les veines des Turcs. "Tu vas voir Aghtamar sur le lac de Van et ta vie en sera bouleversée." J’ai tourné autour de cet îlot magique du Xe siècle, avec son église à la taille d’un joyau ciselé au milieu d’une amandaie parsemée de khatchkars, ces croix de dentelle, symboles de foi gravée dans la pierre. Elle tombait en mine, mais depuis ma première visite elle a été restaurée sans toutefois que l’on plante en son faîte la croix originelle. Nous nous sommes promis de nous y retrouver au printemps de la résurrection. L’emploi du temps de ses assassins ne lui a pas permis de tenir cette promesse, mais il avait raison, mon ami, de m’avoir envoyé dans des lieux que trop peu d’Arméniens d’Occident avaient un jour foulés. Ces lieux qui lui donnaient la certitude que son combat était juste. Il savait qu’enfouie dans la mémoire de chacun de ses concitoyens gisait une histoire tragique ou heureuse. Que de génération en génération, des grandes villes aux villages les plus reculés, l’histoire de ce peuple avait une consistance que personne ne pourrait effacer. C’était cela la matière et les sommaires qui semaine après semaine viendraient fertiliser les colonnes de son journal Agos (le si bien nommé "Sillon"). De ce miracle hebdomadaire, il en parlait en un rêve réalisé, celui qui lui permettait désormais d’avoir colonne ouverte dans les médias du monde entier et sur les chaînes de télévision de son pays -sa grande fierté- chaque fois qu’il fallait évoquer la "douleur arménienne" et "la grande catastrophe de 1915". Ainsi il a réalisé pacifiquement avec son équipe des progrès qu’aucun terroriste n’a réussis pour faire avancer sa cause. Il disait aux autorités et aux jeunes gens tournés vers l’avenir qu’on ne saurait tenir pour responsables les petits-enfants ou les arrière-petits-enfants de ceux qui ont brandi les armes des massacres. Que, dans une négociation, le petit a le devoir d’être intelligent pour deux, que tenir compte de la douleur arménienne ne signifie pas négliger la fierté de soixante-dix millions de Turcs élevés dans un nationalisme d’un autre temps. Des paroles d’une telle prémonition et d’une telle vérité qu’elles devenaient inaudibles aux obscurantistes drapés dans une version passéiste de l’histoire.

Reste l’Arménie, ce petit bout de Caucase, enclavé au milieu de nations hostiles. Un pays avec un hymne national et la fierté d’un drapeau mais un pays en survie artificielle qui ne produit rien ou pas grand-chose et qui, respire que peu grâce aux aides de la diaspora et de la Banque mondiale. Un pays toutefois qui montre ses biceps car il se sait courtisé par la Russie et les Etats-Unis. Naturellement ce n’est pas suffisant pour vivre et Hrant ne se voile pas la face en regardant ces immigrés venus à Istanbul faire des ménages plutôt que de rester dans un pays où l’espoir est porté disparu. Terrible dilemme que de se réjouir de l’existence d’une nation et en même temps d’avoir la lucidité de la savoir non viable. Là encore l’analyse de notre ami était imparable: la Turquie membre de l’Europe, cela signifierait des frontières communes pour l’Arménie avec le vieux continent. En corollaire, des accords économiques privilégiés, l’ouverture des frontières et pourquoi pas un rapprochement avec l’Azerbaïdjan et la Géorgie afin que ces frères ennemis d’hier retrouvent leurs intérêts communs dans ce Caucase volcanique où peut se jouer le sort de cette partie du monde? Et, lorsqu’on objectait au journaliste l’impossibilité d’un tel scénario, il se plaisait à énoncer l’exemple de la France et de l’Allemagne, réputés ennemis héréditaires mais qui, grâce à la force de conviction d’un de Gaulle et d’un Adenauer, ont réussi à surmonter tous les obstacles pour signer une paix définitive. "Peut-être, disait Hrant, le monde actuel manque-t-il singulièrement d’hommes d’Etat ayant des objectifs autres que celui de se faire réélire en se souciant bien peu de la marche en avant de l’histoire. C’est pourtant ceux-là que l’on n’oublie pas, ceux-là à qui l’on dresse des statues qu’aucune génération à venir n’a envie de déboulonner." Dans ses domaines, ceux du journalisme et de la réflexion politique, Hrant Dink fait désormais partie du très restreint cercle des Justes: ceux qui ont œuvré pour un monde plus fraternel et plus libre.

Jean Kéhayan




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