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La voie de la perfection


Auteur :
Éditeur : Albin Michel Date & Lieu : 1982, Paris
Préface : Pages : 224
Traduction : ISBN : 2-226-01444-6
Langue : FrançaisFormat : 110x175 mm
Code FIKP : Liv. Fre. Ela. Voi. N° 823Thème : Religion

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La voie de la perfection

La voie de la perfection

Bahrâm Elâhi

Albin Michel

Présenter un ouvrage sur la voie spirituelle n’est pas une tâche aisée surtout lorsqu’on a eu la grâce d’aborder la voie avec l’aide d’un maître véridique. En effet, il n’existe pas de mots pour décrire, au-delà des sentiments et de la pensée, les impressions que les vérités provoquent lorsqu’elles sont vraiment mises en pratique. Nous nous bornerons donc à évoquer l’origine de ces vérités et le cadre dans lequel elles ont été exprimées par Bahrâm Elâhi.
Pour cela, il faut remonter au temps où, selon la tradition islamique, Dieu fit un pacte, une alliance éternelle avec l’homme. Après la chute d’Adam, le premier prophète, au fil des siècles les hommes ont bénéficié de la direction des envoyés de Dieu. Dans la tradition sémitique, ces envoyés furent les prophètes de la Bible, le Christ, puis Mohammad. Dans d’autres traditions, ils ont porté d’autres noms, et beaucoup d’entre eux ont été oubliés. Certains n ont même jamais été connus, mais ils n’en sont pas moins les initiés, les Vali1 les saints aimés de Dieu et chargés d’une mission spirituelle.
Les mystiques musulmans, les soufis authentiques savent que ces êtres existent à toute époque ; ils savent qu’ils sont les médiateurs ...



PRESENTATION

Présenter un ouvrage sur la voie spirituelle n’est pas une tâche aisée surtout lorsqu’on a eu la grâce d’aborder la voie avec l’aide d’un maître véridique. En effet, il n’existe pas de mots pour décrire, au-delà des sentiments et de la pensée, les impressions que les vérités provoquent lorsqu’elles sont vraiment mises en pratique. Nous nous bornerons donc à évoquer l’origine de ces vérités et le cadre dans lequel elles ont été exprimées par Bahrâm Elâhi.

Pour cela, il faut remonter au temps où, selon la tradition islamique, Dieu fit un pacte, une alliance éternelle avec l’homme. Après la chute d’Adam, le premier prophète, au fil des siècles les hommes ont bénéficié de la direction des envoyés de Dieu. Dans la tradition sémitique, ces envoyés furent les prophètes de la Bible, le Christ, puis Mohammad. Dans d’autres traditions, ils ont porté d’autres noms, et beaucoup d’entre eux ont été oubliés. Certains n ont même jamais été connus, mais ils n’en sont pas moins les initiés, les Vali1 les saints aimés de Dieu et chargés d’une mission spirituelle.

Les mystiques musulmans, les soufis authentiques savent que ces êtres existent à toute époque ; ils savent qu’ils sont les médiateurs indispensables entre Dieu et l’homme, les gardiens de la vérité ésotérique, du monothéisme absolu.

Leurs manifestations obéissent à certaines lois, connues des initiés ainsi que des vrais saints des religions révélées. Ces hommes forment une Eglise spirituelle, un Ordre qui s’accommode parfois d’un ordre temporel, mais qui ignore toute limitation historique, spatiale, culturelle ou confessionnelle. Quels étaient les Vali d’autrefois ? Quel est celui de notre temps ? Seul celui dont l’œil intérieur s’est ouvert le sait ; si Dieu le veut, ou si le Vali le veut.

Ce courant ésotérique éternel est décrit ici dans le contexte de l’Islam shi'ite.
Le Shi'isme, rappelons-le, est né, après la mort du Prophète, de la scission entre les adeptes de la loi dogmatique et les détenteurs de la gnose musulmane groupés autour du Vali absolu, qui était alors l’Imâm 'Ali, neveu, gendre et premier compagnon du Prophète.

Après lui, les Vali se succédèrent dans sa propre descendance grâce à une prévoyance divine. Du premier Imâm, 'Ali, jusqu’au dernier, le Mehdi, la Perfection absolue s’est manifestée en chacun des douze Imâms qui, durant deux siècles, enseignèrent dans le secret la quintessence de la foi et de la Connaissance, pendant qu’au-dehors les adeptes des dogmes officiels élaboraient la brillante civilisation islamique. Les disciples et partisans des Imâms étaient les shi'ites, les ésotéristes, les mystiques, les spirituels de l’Islam. Mais après la disparition du dernier Imâm, le shi’isme devint un mouvement populaire, et se fixa progressivement en une secte islamique orthodoxe et exotérique, qui réunit aujourd’hui, principalement en Iran, un dixième des musulmans.

La vérité (haqq) est une source intarissable, mais elle reste cachée, et nul ne peut la saisir sans l’autorisation, sans l’ordre de Dieu. Les soufis eurent beau s’organiser en confrérie, et perpétuer les traditions religieuses, la Vérité leur échappait souvent, et trouvait refuge dans un cœur parfaitement pur et désintéressé, un être prédestiné, qui la portait parfois à l’insu de tous. Pendant ce temps, les confréries maintenaient malgré tout les rites, les symboles et les doctrines, et inventaient des méthodes pour asservir l’âme charnelle et développer des énergies spirituelles.

Toutefois, dans certains ordres très discrets, les conditions étaient particulièrement favorables à la venue des Vali. Les purs et les sages attirent sur eux le regard divin ; vers eux sont envoyés les élus détenteurs des vérités ésotériques, et avec eux ils font les derniers pas qui les conduisent à la Perfection. Dans ces ordres, il n’y a jamais de place pour le doute ou l’hésitation, on y connaît les critères véridiques et infaillibles, on sait lire les signes, on saisit l’allusion. Lorsque apparaît un maître désigné par Dieu, ceux qui doivent connaître connaissent, et ceux qui doivent voir voient.

De 1873 à 1920, dans l’ouest de l’Iran, vivait Hâjj Ne'matollâh. A l’âge de vingt-huit ans, Dieu lui révéla un état de perfection. Ce réveil spirituel soudain et parfait fut reconnu par un grand nombre de clairvoyants et de spirituels, et des milliers de personnes témoigneront de sa sainteté. Ce fut un maître d’un rang exceptionnel. Nous ne parlerons pas de ses miracles et de ses pouvoirs divins, mais soulignerons simplement le fait qu’il écrivit plusieurs livres, qui sont des sommes ésotériques remarquables et des …

1 Ou Wali, pluriel : Awilya.




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