Weşan : Presses Unlversilairés de France | Tarîx & Cîh : 1958, Paris |
Pêşgotin : | Rûpel : 118 |
Wergêr : | ISBN : |
Ziman : Fransizî | Ebad : 160x230 mm |
Hejmara FIKP : Liv. Fre. Men. Enc. N° 867 | Mijar : Giştî |
Danasîn
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Naverok | Pêşgotin | Nasname | ||
Une encyclopédie mazdéenne : le Dënkart |
La littérature mazdéenne qu ont connue les musulmans, celle du moins à laquelle ils se sont intéressés au point de la traduire en arabe, semble avoir consisté surtout ou tout d’abord en livres d’histoire et de morale. On connaît depuis longtemps ceux qu’énumère Al-Nadim (1), et on a relevé l’usage que font les historiens arabes des Andar: attribués a des rois ou à des sages. Leurs apophtegmes oui été recueillis également dans des recueils persans. Les savants musulmans ont, eux aussi, utilisé la science iranienne dans ce qu’elle recélait de science grecque et indienne. Mais il est naturel, par contre, que dans le domaine de la pensée philosophique et religieuse, les livres mazdéens n’aient pu jouir d’aucune diffusion parmi les musulmans, et que les mazdéens lettrés qui résistaient à l’Islam n’aient, pu en rédiger ou en conserver qu’en nombre fort réduit. Sans doute se rattrapaient-ils en sauvant de la destruction totale les lambeaux de leurs Écritures : quelle que soit la date que l’on adopte pour la codification écrite de l’Avesta, les documents qui prétendent nous la rapporter témoignent, du moins, clairement de la rareté du livre saint dans l’Iran sassanide. La conquête arabe, l’islamisation du peuple et des élites devaient rendre plus sensible encore la pauvreté de cette littérature ; n’est-ce pas dans l’écrit que se réfugie tout naturellement la voix des oppositions proscrites ou opprimées ? Bientôt, le succès de l’écriture arabe devait réduire encore le nombre des Iraniens capables de lire couramment un texte pehlevi. Quatre siècles auparavant, les Manichéens avaient, pour noter leur …
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