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Études économiques de l'OCDE 1997 : Turquie


Auteur :
Éditeur : Compte d'auteur Date & Lieu : 1997, Paris
Préface : Pages : 140
Traduction : ISBN : 92-64-25439-0
Langue : FrançaisFormat : 155x230 mm
Code FIKP : Liv. Fre. Ocd. Tur. N° 2798Thème : Économie

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Études économiques de l'OCDE 1997 : Turquie


Études économiques de l'OCDE 1997 : Turquie

OCDE

Copt d’auteur

La publication de l’Étude économique de L'OCDE sur La Turquie, en septembre 1996, a coïncidé avec une période de vin : incertitude. Les efforts de stabilisation de la Turquie venaient d'être interrnmpus dix-huit mois à peine après la crise financière du début de 1994. La situation budgétaire du pays et ses résultats sur le front de l'inflation se sont ensuite dégradés, les affaires publiques n'étant plus véritablement dirigées à la suitte de rappel à des élections anticipées lancé en septembre 1995. La suspension des limites nominales précises imposées aux mouvements du taux de change et d'autres critères de résultats macroéconomiques prévus par l'accord de confirmation conclu en 1994 avec le FMI a été... 



EVALUATION ET RECOMMANDATIONS

Des dérapages budgétaires sont réappartis à la fin de 1995 en raison de l'incertitude politique

Et la politique monétaire a encore été la victime de la prodigalité budgétaire

Le secteur privé n'en a pas moins connu une vive expansion, le financement des comptes extérieurs a été assuré, et la menace d'inflation galopante a pu être évitée

La publication de l’Étude économique de L'OCDE sur La Turquie, en septembre 1996, a coïncidé avec une période de vin : incertitude. Les efforts de stabilisation de la Turquie venaient d'être interrnmpus dix-huit mois à peine après la crise financière du début de 1994. La situation budgétaire du pays et ses résultats sur le front de l'inflation se sont ensuite dégradés, les affaires publiques n'étant plus véritablement dirigées à la suitte de rappel à des élections anticipées lancé en septembre 1995. La suspension des limites nominales précises imposées aux mouvements du taux de change et d'autres critères de résultats macroéconomiques prévus par l'accord de confirmation conclu en 1994 avec le FMI a été une source supplémentaire d'incertitude. Au printemps 1996, le Trésor n'a pu financer ses emprunts qu'à des taux réèls proches de 40 pour cent et à des échéances moyennes de quatre mois. Le gouvernement minoritaire de coalition (Mère patrie/Juste voie) entré en fonctions en avril 1996 s’est trouvé confronté à de dures réalités économiques : les intérêts sur la dette publique pour 1996 augmentaient rapidement, restimation gouvernementale du besoin de financement du secteur public en 1996 avait été portée à près de 10 pour cent du· PIB et l'inflation était proche de 80 pour cent. Le secteur privé et certains analystes internationaux s’attendaient à des résultats bien plus mauvais. Le gouvernement de coalition a dû démissionner en juin en n'ayant obtenu que fort peu de résultats. Le nouveau gouvernement de coalition (Prospérité/Juste voie) entré en fonctions en juillet a pris des mesures pour accroître les dépenses en même temps que pour en assurer le financement. En l'occurrence. Le besoin de financement du secteur public est monté à plus de 9 pour cent du PIB en 1996 et le taux d ïnflation a été légèrement supérieur à 80 pour cent, soit 15 points de plus que l'objectif initial.

Dix années de mauvaise gestion budgétaire ont laissé les autorités monétaires désarmées et l’ïnflation chronique a pratiquement ruiné la contiance dans la livre turque en tant que réserve de valeur. En 1983, il fallait environ 225 livres turques pour acheter un dollar des États-Unis : en mars 1997, un dollar valait 125 000 livres turques, et la moitié du stock de monnaie est aujourd’hui détenue en devises. Dans ce contexte, depuis l'appel à des élections anticipées lancé en septembre 1995, les préoccupations essentielles de la Banque centrale ont été d’assurer la stabilité des marchés financiers et de gérér liquidités. Ce qui ne lui a pas permis de mettre veritablement en œuvre un programme monétaire anti -inflationniste.

L'objectif apparent de la Banque centrale a été de soutenir le « taux de change réel » en veillant à ce que la livre turque ne se déprécie pas plus rapidement que les écarts d'inflation par rapport au deutschemark et au dollar des États-Unis. La Banque n'a pas annoncé de plan monétaire officiel pour 1996 (dans la mesure où elle n’avait qu’une maîtrise limitée de son bilan). Mais elle a présenté un plan minimum pour le premier semestre de 1997, dans lequel elle prévoyait d'accélérer la croissance de la masse monétaire centrale compte tenu d'un taux d'inflation de 70 pour cent en milieu d'année qui, même s'il était atteint, reste extrêmement élevé.

L'instabilité politique, une inflation extrêmement forte et des taux d'intérêt dissuasifs sont habituellement synonymes de crises et de récession. Or l'économie turque a été jusqu'ici l’exception à la règle. La production non agricole a fortement repris à partir du deuxième trimestre de 1995 et l'activité s'est accélérée jusqu'au milieu de 1996 pour se ralentir faiblement par la suite. Pendant les années civiles 1995 et 1996, la croissance du PIB réel a été en moyenne de 7 à 71h pour cent, soutenue par une forte consommation du sectèur privé et un gonflement de l’investissement privé. Lè sècteur dès entreprises comme celui des ménages étant prêtèurs nets, le niveau élevé des taux d'intérêt réèls n'a eu qu'une faible incidence sur la dépense, sès effrts négatifs de substitution étant compensés par dès effets de revenu, et le raccnurcissement de la durée moyenne des nouvelles créances de la fin de 1995 au milieu de 1996 a donné un coup de fouet supplémentaire aux flux de trésorerie. On a pu éviter la montée irrépressible de la dette et l'hyper-inflation grâce à de légers excédents budgétaires primaires et à la forte inertie de l'inflation (du fait des décalages inhérents aux accords de salaire et de la « dollarisation » générale des transactions commerciales).

Le déficit de la balance courante s’est creusé pour atteindre près de 3 pour cent du PIB en 1996, à la suite d'un gonflement des importations lié à l'Union douanière avec l'UE. Mais le financement des comptes extérieurs qui avait joué un rôle accessoire dans la crise financière de 1994, a depuis lors été réalisé sans difficulté. Le service des obligations liées à la dette publique de la Turquie n'a pas posé de problèmes, malgré une nouvelle révision à la baisse de la cote de crédit de l'État turc à la fin de 1996 et au début de 1997. Les entrées massives de capitaux ont régulièrement gonflé les réserves officielles (sauf pendant une…




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