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Levant n° 5 : Le projet du sud-est anatolien


Auteur :
Éditeur : Levant Date & Lieu : 1992, Montpellier
Préface : Pages : 16
Traduction : ISBN : 2-85352- 125-7
Langue : FrançaisFormat : 160x210 mm
Code FIKP : Liv. Fre. Toe. Pro. N° 3683Thème : Général

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Levant n° 5 : Le projet du sud-est anatolien

Levant n° 5 : Le projet du sud-est anatolien

Helmuth Toepfer

Levant

Le projet du Sud-Est anatolien (GAP) a été conçu sur fond d'un accroissement rapide de la population et d'un fort gradient de développement d'ouest en est. L'idée principale sous tendant le scénario de développement est la création d'un surplus agricole dans la région du GAP, qui attirerait les industries spécialisées dans la transformation des produits agricoles qui, à leur tour, entraîneraient une industrialisation plus large. L'énergie hydro-électrique produite par les barrages sur le Tigre et l'Euphrate serviraient à créer des périmètres irrigués. Le GAP comprend treize sous-projets qui devraient irriguer une superficie de 1 641 282 hectares et faire fonctionner des centrales d'une capacité de 7561 mégawatts/an. Alors que ces grands travaux destinés à transformer la région sont déjà très avancés, il reste peu de temps pour trouver des solutions à une série de problèmes créés par la réalisation du GAP.



Résumé

Titre : Le projet du Sud-Est anatolien : fondements et objectifs
d'un projet intégré de développement en Turquie.

Le projet du Sud-Est anatolien (GAP) a été conçu sur fond d'un accroissement rapide de la population et d'un fort gradient de développement d'ouest en est. L'idée principale sous tendant le scénario de développement est la création d'un surplus agricole dans la région du GAP, qui attirerait les industries spécialisées dans la transformation des produits agricoles qui, à leur tour, entraîneraient une industrialisation plus large. L'énergie hydro-électrique produite par les barrages sur le Tigre et l'Euphrate serviraient à créer des périmètres irrigués. Le GAP comprend treize sous-projets qui devraient irriguer une superficie de 1 641 282 hectares et faire fonctionner des centrales d'une capacité de 7561 mégawatts/an. Alors que ces grands travaux destinés à transformer la région sont déjà très avancés, il reste peu de temps pour trouver des solutions à une série de problèmes créés par la réalisation du GAP.

Abstract

Title: The Southeast Anatolia Project: Concepts and objectives of
an integrated development project in Turkey.

The Southeast Anatolia Project (GAP) was established against a background of rapid population growth and intensification of an east-to-west development gradient. The aim was to produce sufficient surplus in the GAP region to initiale industrialization by first attracting food processing industries. These would be supplied hydroelectric power generated by hamessing the Tigris and Euphrates rivers. The water collected in the dam would be used for irrigation. GAP is made up of 13 subprojects that will finally irrigate 1,641,282 ha; the hydroelectric power stations have a potential capacity of 7,561 megawatts per annum. Certain problems that have emerged during the construction phase need ta be addressed.

Ce texte est la traduction (à quelques modifications d'actualisation près) d'un article publié pour la première fois en Allemagne dans la revue Er/amde - Archiv für wissenschaftliche geographie (Bonn, 43/1989). Nous remercions l'éditeur, Ferd. Dümmlers Verlag, de nous avoir gracieusement autorisé cette traduction.

Helmuth Toepfer
Université de Bonn, Institut de Géographie Economique

Le projet du Sud-Est anatolien : fondements et objectifs d'un projet intégré de développement en Turquie

I - La problématique de fond
L'initiative du Projet du Sud-Est anatolien est à rcsitucr au regard du taux d'accroissement annuel de la population en Turquie. Il atteignait 3, 1 % entre 1950 et 1955, et, s'il a continuellement diminué depuis, il se situait encore à 2, 1 % dans les années 1975-1980 (Bureau Fédéral de la Statistique, 1984, p. 16). Pour l'agriculture de la Turquie, cela a signifié tout au long de cette période, et cela signifie aujourd'hui encore, une pression constante : si clic veut éviter une fuite des devises, il lui faut, aujourd'hui encore, produire de plus en plus pour satisfaire les besoins alimentaires de sa population. Pour faire face à l'augmentation de la population, la quantité de terres mises en culture avait pu augmenter de 44 % entre 1950 et 1955. Mais entre 1975 et 1980, les surfaces arables n'ont pu croître que de 0,6 %. (Union of the Chambers of Commerce, 1983, tableau 1). Le défrichage de terrains vierges à des fins de mise en valeur agricole est donc arrivé à ses limites (Bureau Fédéral de la Statistique, 1984, § 35 : Hütteroth, 1982, p. 387). C'est pourquoi on essaie plutôt, ces dernières années, d'augmenter la production agricole en augmentant le rendement à l'hectare des productions agricoles traditionnelles et en diversifiant les programmes de culture (Rother, 1971 ; Soysal, 1976 ; Kortum, 1982 ; Hümmer, 1984 ; Toepfer, 1986).

Entre 1980 et 1985, Je taux de croissance de la population est repassé à 2,5 % par an (State /nstitute of Satistics, 1986, p. 1). Or, le gouvernement se devait, par ailleurs, d'améliorer les statistiques du commerce extérieur s'il voulait conserver la confiance des bailleurs de fonds internationaux. C'est pourquoi il a redoublé d'efforts pour réaliser une idée susceptible de susciter un bond en avant de la production agricole : il s'agissait de combiner le défrichage de nouvelles terres à l'intensification et à la diversification du secteur agricole. Cette idée nouvelle, c'est le Projet du Sud-Est anatolien (Güneydogu Anadolu Projesi

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