Les Montagnards Chrétiens du Hakkâri et du Kurdistan Septentrional
Michel Chevalier
Université de Paris-Sorbonne
La transcription en français des langues orientales pose au géographe un problème irritant et quasi-insoluble(1). Transcrire selon des règles linguistiques strictes (c'est ce qu'a fait par exemple le P. Fiey pour les noms de lieux araméens) n'est guère possible qu'à un orientaliste, et surtout aboutit à des graphies hérissées de signes diacritiques rebutantes pour les non-spécialistes.
En ce qui me concerne, j'ai eu affaire à des noms propres et à des mots de caractère local appartenant à cinq langues orientales : arabe, kurde, persan, soureth (néo-araméen), turc, et relevés, du XVIIe s. à nos jours, par des auteurs et cartographes occidentaux écrivant, selon les cas, en allemand, anglais, italien ou en français, pour ne pas parler du latin... Le problème est relativement facile pour le turc qui, depuis 1928, emploie une graphie très simple fondée sur un alphabet latin à peine modifié. S'agissant du territoire turc actuel, j'ai utilisé les graphies de la carte au 1/200.000e et des annuaires officiels turcs, à l'exception, d'une part, des anciens noms araméens du Hakkâri (souvent remplacés depuis 1918 par des noms turcs ou kurdes) d'autre part, de quelques toponymies ...
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