La Revolte Kurde de Dersim (1936-1938)
Kemal Ilhan
EHESS
Les révoltes kurdes en Turquie et ailleurs sont souvent considérées comme « intégristes, religieuses, provocation de l’impérialisme » … Les autorités turques ont souvent cherché "une main étrangère » dans les soulèvements populaires kurdes. Mais « la main étrangère » qu’elle cherchaient collaborait avec elles pour la répression des révoltes kurdes. Durant le soulèvement de Cheikh Saïd de Piran, la France avait autorisé la Turquie à utiliser le chemin de fer qui permit aux forces militaires turques d’encercler par surprise les révoltés aux environs de Diarbekir. On peut multiplier ces exemples. Dans la révolte de Dersim aussi, les Turcs cherchaient une « main étrangère » : la France, l'URSS et les Arméniens furent accusés soit d'être à l'origine de la révolte. Elle était aussi considérée par les kémalistes comme « le mécontentement des féodaux envers le développement du capitalisme » et République de « bandits ». ..... |