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Les Mouvements Kurdes en Iran - II


Éditeur : Université Paris VII Date & Lieu : 1989, Paris
Préface : Pages : 410
Traduction : ISBN :
Langue : FrançaisFormat : 210x295 mm
Code FIKP : Liv. Fre. Gen. Hac. Mou. II. N° 3873Thème : Histoire

Les Mouvements Kurdes en Iran - II
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Les Mouvements Kurdes en Iran - I [Français, Paris, 1989]

Les Mouvements Kurdes en Iran - II [Français, Paris, 1989]


Les Mouvements Kurdes en Iran - II

Motamed Hachemi-Behrouz

Universite de Paris VII

Au début du XXe siècle, le régime politique d'Iran fut placé sous l'autorité, du gouvernement despotique de la famille des Qadjâr ; à sa tête, le Sah estimait être lui-même le gouverneur général du pays et avoir un pouvoir illimité.
Les Qâdjâr, comme le tribus Afşâr, avaient fait partie du groupe des tribus Turcomanes qui avaient installé les Safavides au pouvoir et formé l'aristocratie militaire de leur état. Mais de même que deux autres tribus de nomades turcomans transcaucasiens, les Afşâr et les Bayets ne furent mis en évidence que vers le milieu du Xe jusqu'au XVe siècle.
Au début du XXe siècle, le règne de cette famille était ...


Table des Matières

Avertissement / 1

1. Difficultés de recherches / 1

1 A. Difficultés d'exploitation des sources / 2
a) La version persane / 2
b) Les sources non persanes / 9
c) Recherches locales / 11

Introduction / 19
Première Partie : Introduction Historique / 21
Mise en place de l'ensemble du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale.

Chapitre I : Zone Géographique / 22
1. Caractère géographique et climatique / 22
A. Relief / 22
B. Zones désertiques / 23
C. Aridité / 23
D. Les vents / 24
E. La pluviométrie / 24

Chapitre II : Hypothèse Sur L’histoire Du Peuplement / 23
1. Déplacements et réstabilisation des tribus indo-européennes / 25
2 Zones de densité / 28
A. L'urbanisation ancienne / 28
B. Nomadisme / 29
C. Les semi-nomades / 29
D. Le monde rural / 29
E. Les forêts / 29
3, Les grands axes de circulation / 30
A. Route de la soie / 30
B. Route royale / 31

Chapitre III : Hypothèse sur les Langues / 32
1. Langues indo-européennes / 33
A. Type ancien / 33
B. Type moderne / 33
C. Les groupes indo-européens anciens / 34
a) Groupe Hittite / 34
b) Indo-Iranien ou Aryen / 34
c) Groupe iranien / 35
2. Langues chamito-sémitiques / 36
A. Les langues sémitiques / 36
a) L'akkadien / 37
3. Les langues asianiques / 37
A. Le sumérien / 37
B. Les elamites / 38
4. Langues turques / 38
A. Dialectes du Caucase / 39

Chapitre IV : Islamisation - Partage des Souverainetés Jusqu'au XIXe Siècle / 40
1. Etendue de l'Islam / 40
2. Anciennes religions / 40
3. Schisme religieux : Sunnites et Chi'ites / 43
A. te Sunnisme / 43
B. te Chi'isme / 43
C. Courant sunnite / 
a) Safeyia / 4 3
b) Hanafiya / 44
c) Hanbaliya / 44
d) Mâlekieya / 44
D. Courant chi'ite / 44
a) Chi'ite Asnâ Asarit / 44
b) Ismaîlite / 44
c) Zeidite / 44
d) Seyxite / 45
E. Le sufisme / 45
A. Différentes sectes / 45
a) Naqsbandi / 46
b) Qâderi / 46

Chapitre V : Bouleversement et Interventions des Etrangers dans les Empires Perso-Ottomans à la Fin du XIXe s. / 48
1- L'Empire ottoman / 48
A. Système administratif / 48
a) Pouvoir central / 4 8
b) L'administration provinciale / 51
c) Zone frontalière (le pays kurde) / 52
B. Affaiblissement et interventions des étrangers / 55
2. L'empire perse / 58
A. Système de l'Administration / 58
a) Le système fiscal / 61
b) Zones frontalières / 63
c) Affaiblissement des tribus kurdes / 67
I. Changement d'organisation / 67
II. Oppression économique / 68
B. Partage du pays et intervention des étrangers / 69

Chapitre VI : Qu’est-ce qui est Kurde à la Fin du XIXe Siecle / 73
1. Les populations de langue kurde ? / 73
A. Extension de la langue / 73
B. Caractère de la langue kurde / 79
C. Langues parlées / 76
a) Le Kurmandj / 
b) Le Sorani / 76
c) Le Moukri / 76
d) Le Gurani / 76
D. Langue écrite et littéraire / 76
2. Population pratiquant l'islam ? / 80
A. Communauté musulmane / 82
a) Société pastorale / 82
b) Société agricole / 89
3. Un complexe tribal ? / 86
9. Minorité sans Etat ? / 92
A. Face aux Ottomans / 92
a) Liaisons avec le sultan / 95
b) Liaisons avec le Panislamisme / 95
B. Face aux Perses / 98

Chapitre VII : Qu'est-ce qu’une Tribu Kurde à la Fin du XIXe Siècle / 102
I. Constitution d'une famille kurde / 102
A. Le mariage / 102
a) Les unions préférées et le choix du conjoint / 102
1. Les préceptes islamiques concernant les relations entre conjoints / 102
II. Mariage consanguin (système parenté) / 103
III. Endogamie / 104
IV. Exogamie / 104
V. Polygamie / 105
b) Coût du mariage / 105
I. La détermination du prix de Sir-baha (Kalym) / 105
II. La dot / 106
3. Organisation d'une famille / 107
C. Composition d'une tribu kurde / 109
2. Bases sociales / 111
3. Hiérarchie des familles / 115
4. Hiérarchie des tribus / 118
5.Idéologie tribale / 122

Chapitre VIII : Ta Région De Simko à la Fin du XIXe Siècle / 125
1. Aperçu géographique / 125
A. Géographie régionale / 125
2. Populations / 127
3. Les petits pays / 130
A. Région de Mâkou / 130
B. Savoudj-Boulak / 130
C. Xoî / 131
D. Le propre pays de la famille de Simko (contrée d'Ourmiah) / 131
a) Le somaï / 32
b) Bradoust / 132
c) Tergavar / 132
d) Mergavar / 133
4. La situation économique du Pays du XIXe au début du XXe siècle / 133

Chapitre IX : Religions, Langues, Tribus dans la Région de Simko à la Fin Du XIXe Siècle / 137
1. Religions / 137
A. Judaïsme / 137
B. Christianisme / 137
C. Islamisme / 138
2. Langues / 140
A. Langue turque / 140
B. Langue kurde / 141
3. Les tribus / 143
A. Les tribus de la contrée de la ville d'Ourmiah / 143
B. Les tribun au sud et sud-ouest du lac d'Ourmiah / 144
a) Tribu Moukri / 14 5
C. Contrée d'ouest et nord-ouest du lac d'Ourmiah / 146
a) Tribu Qotour / 148
b) Tribu Harki / 148
h. ta vie économique des tribus à la fin du XIXe siècle / 150
A. Malékiatte - Le Propriété / 150
a) Sortes de propriétaires fin XIXe siècle- début du XXe siècle / 150
I. Xèlessah / 151
II. A oqaf / 151
III. a arbabi / 151
IV. Rayyati / 151
V. Esterâki / 151
b) L'eau et son exploitation / 152
e) Système fiscal - Relations entre Malèk et Ra âl / 153
I. Séyak-bar / 153
II. Le Niva-kSr / 153
III. Kardar / 154
5.La place de la tribu et de la famille de Simko dans la région / 155
A. La Confédération / 155
B. Les tribus / 158
C. La famille de Simko / 162

Deuxième Partie : Ascension de Simko Avant 1914 / 171

Chapitre I : Situation Politique au Début du XXe Siècle / 172
I. Problèmes politiques internes de l'Iran / 172
A. Convergence des groupes d'opposants / 175
a) Princes et dignitaires / 175
b) Le corps religieux / 176
c) Intellectuels / 1766
d) Couches populaires / 177
B. Evénements intérieurs / 179
a) Opposition passive et organisée, la rébellion des tabacs / 180
b) L'émeute de Kirmän / 164
ï. Problèmes politiques de la région / 186
A. Les Kurde9 au début du XXe siècle / 191
B. Les rébe’lions des tribu» kurdes avant 1906 / 193
c) Les émeutes sporadiques / 193
b) Soulèvements continuels sans plan d'ensemble / 196
ç) Le soulèvement d'Ali Aq8 / 197
d) L'assassinat de Djafar Aqa en 1905 / 199
g) Les vengeances dos tribus kurdes (Simko) / 202

Chapitre II : La Puissance Montante de Simko de 1906 A 1914 / 204
1. La révolution de 1906 / 204
2. Répercussions de la révolution de 1906 sur le Pays de Simko / 208
A. Pour la question interne / 209
B. La question extérieure / 210
3. La place de Simko de 1906 è 1914 / 212

Troisième Partie : La Première Guerre Mondiale 1914-1918 / 224

Chapitre I : De 1914 à Novembre 1917 dans la Région / 225
1. Occupation de la Région de Simko / 225
2. Premiers conflits entre las Musulmans (Kurdes et Azéris) et les Chrétiens / 228
3. Les événements dans la région avant octobre 1917 / 232

Chapitre II : de Novembre 1917 à Novembre 1918 et la Fin de la Guerre / 236
1. Les effets de la révolution d'octobre sur la région / 236
2. Nouvelle politique des Alliés dans la région / 251
A. Création et formation d'une armée kurdo-chrétienne / 251
3. Guerre civile à Ourmiah / 256
4. L'assassinat de Marşimoun par Simko / 259
5. Affrontements entre Chrétiens et Musulmans (Simko -les Azéris) / 263
6. Libération de la région par l'armée ottomane et Simko / 266

Chapitre III : les Conflits à la Suite de la Guerre 1918-1920 / 271
1. Problèmes politiques internes en Iran / 271
A. Les mouvements nationaux on Iran / 274
a) Le mouvement de Seyx Mohamad Xiabani à Tabriz 1918-1920 / 274
b) République de Guilan et création du Parti communiste d'Iran 1919-1921 / 277
2. La question kurde en 1919 / 282
A. Question de la création d'un Etat kurde - 1919 / 282
3. Relations entre le Gouvernement Central de l'Iran et Simko / 291

Quatrieme Partie : Simko - 1920 - 1930 / 301

Chapitre I : l'Etablissement de la Puissance de Simko (1920-1922) / 302
1. Consécration internationale des aspirations kurdes / 302
A. Traité de Sèvres / 302
B. Traité de Lausanne / 306
2. La prise de la région par Simko - 1920-1922 / 307

Chapitre II : Le Pouvoir de Simko - 1920-1922 / 316
1. L'organisation de l'armée / 316
A. Regroupement des tribus / 316
B. Les ressources / 320
C. Caractères du pouvoir et de la puissance de Simko / 329
2. Les idées politiques de Simko / 330
3. Relations de Simko avec les pays étrangers / 333
A. Les Anglais / 333
B. Les Turcs / 337

Chapitre III : la Fin du Pouvoir de Simko - 1922-1930 / 390
1. Nouvelle formation militaire et politique en Iran / 391
2. La Guerre de "Sekar-Yâzi" (août 1922) / 393
3. Les années d'errance de Simko / 396
9. Réapparition de Simko dans la région - 1929 / 399
5. Assassinat de Simko : 21 juillet 1930 / 355

Conclusion / 358

Sources et Bibliographie / 369

Annexes


DEUXIEME PARTIE : ASCENSION DE SIMKO AVANT 1914

Chapitre I : Situation Politique au Debut du XXe Siècle

Chapitre II : la Puissance Montante de Simko de 1906 à 1914

Deuxième Partie
Ascension de Simko Avant 1914

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les concurrences des Puissances européennes dans le pays du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale, créèrent de grands problèmes politiques. Cette question fit naître des évolutions et changements socio-politiques en Iran jusqu'en 1914.

Chapitre I - Situation Politique au Début du XXe Siècle

La continuelle intervention des pays européens et leur influence politique et économique sur l'Iran, et le despotisme du régime de Qadjâr, créèrent une convergence des groupes d'opposants et des événements intérieurs contre les traités coloniaux et le Gouvernement qui aboutiront finalement à la révolution de 1906.
En considérant les problèmes politiques internes du pays et de la région, quelles sont donc la situation et la position politique des Kurdes, notamment la famille de Simko par rapport au gouvernement central d'Iran, avant 1906 ?

1. Problèmes politiques internes de l'Iran

Au début du XXe siècle, le régime politique d'Iran fut placé sous l'autorité, du gouvernement despotique de la famille des Qadjâr ; à sa tête, le Sah estimait être lui-même le gouverneur général du pays et avoir un pouvoir illimité.
Les Qâdjâr, comme le tribus Afşâr, avaient fait partie du groupe des tribus Turcomanes qui avaient installé les Safavides au pouvoir et formé l'aristocratie militaire de leur état. Mais de même que deux autres tribus de nomades turcomans transcaucasiens, les Afşâr et les Bayets ne furent mis en évidence que vers le milieu du Xe jusqu'au XVe siècle.
Au début du XXe siècle, le règne de cette famille était entre les moins de Mozaffar-ed-Din Sah. Les affaires effectives et gouvernementales étaient remplies par le Premier Ministre appelé "Sadr e-Azam (qui était presque toujours de la famille Qadjâr ainsi que les autres ministres). En fait, ils se partageaient toutes les affaires du pays. Lors de la prise de décision pour régler des problèmes, concernant l'Iran, la cour et les innombrable » proches de la famille du Sah avaient droit à la parole et se mêlaient, de tout : affaires politiques ou affaires internes importantes, étaient gérées dirigées par la cour, les administrateurs militaires du pays qui avaient souvent un rôle plus éminent et effectif que les ministres eux-mêmes.
Ayant besoin de capitaux pour lui-même, le S Sh imposait A son gouvernement un système pour obtenir des fonds étrangers. On peut dire que la période des Qadjàr est très importante pour la vie du pays, car l'intervention des étrangers et la colonisation de l'Iran par les états forts se firent pendant leur règne. Vingt-cinq années durant (1073—1896), le Sâh Qadjâr Nascr'ed-Din - père de Mozaffar-ed-Din - allait se débattre dans des embarras financiers, chercher h Londres et A Paris un prêteur complaisant, dont les services devenaient plus indispensables à chaque nouveau voyage aux expositions de Paris.
Les capitalistes anglais eurent d'abord sa préférence. Dès 1072-1877, Nastr-ed-Din voulut "régénérer l'Iran en identifiant les intérêts de son empire avec ceux de l'Angleterre". C'étaient les intérêts de sa royale personne et non les intérêts de l'Etat que le Qadjar entendait identifier désormais avec une puissance étrangère : Angleterre d'abord (1072-1098), Russie ensuite (1890-1907).
Rompant le pacte qui, depuis un siècle, avait uni ses propres intérêts A ceux des parasites indigènes, le Q&djàr allait introduire en Iran un Associé étranger.
Parmi les éléments juotiflant une agitation et une opposition, on peut faire entrer en ligne de compte le caractère despotique de Nnsr ed-Din Chah et les injustices auxquelles ae livraient les Princes et les gouverneurs. Le régime de l'arbitraire et l'autoritarisme renforcé de la monarchie Qadjar jetaient donc le discrédit sur l'institution politique en général. Quand Nasr ed-Dîn fut tué en 1893, un des obstacles à la libération sembla disparaî re . Cependant, l'arrivée de "Mozaffar-ed-Din" Şah ne changea pas les données du problème. De caractère plus libéral que son père, il ne s'opposa pas aux critiques de plus en plus manifestes dans les assemblés traditionnelles, dans les mosquées ; le relâchement du contrôle politique permettait l'apparition d'une effervescence sociale plus accentuée que sous le règne précédent ; cette faiblesse favorisait - au niveau de la dynastie - une agitation et une lutte acharnée parmi les différents prétendants è la succession et ce, malgré la désignation d'un prince héritier.
Parmi les conditions qui rendaient de plus en plus contestable la dynastie des Qadjar, il faut compter l'acceptation et la soumission du Şah et des hauts personnages de l'Etat à la domination étrangère et aux principes de l'équilibre positif. Ainsi les gouverneurs e' les vizirs (ministres) étaient nommés davantage pour répondre aux intérêts de l'équilibre entre Russo et Anglais, que sur leurs capacités personnelle », ou leur compréhension deo intérêts iraniens. La plupart des grand » dignitaires étaient soit russophiles, soit anglophiles, et entravaient A l'occasion, l'action du Gouvernement. Ceci aggrava d'autant plus l'aspect, des potique de l'institution monarchique, qu'elle n'apparaissait suivie ni règle ni loi.
A la prise en compte per la monarchie des intérêts extérieurs et de ceux qui la soutenaient, (grands propriétaires, princes Qadjèr, certaine; tribus, une armée de cosaques fondée, instruite et armée par le Tsar) s'ajoutaient le» problèmes de» rivalités constantes entre les Anglais et les Russes, tant sur la scène politique internationale qu'à l'intérieur du pays. Cela favorisait, bien entendu, un climat d'insécurité très préjudiciable à l'ensemble des activités ou dos relations sociales (1)

A. Convergence des groupes d'opposants

Face au pouvoir, la diversité des groupes opposés au maintien de la situation, et inégalement favorables nu changement politique, apparaît. Comme suit :

a) Princes et dignitaires
On peut citer un certain nombre de princes et de grands personnage »' partisans d'un changement monarchique. Parmi les princes, quelques Qadjar de la branche Dowlé cultivaient toujours l'espoir de parvenir au pouvoir.
Salar-ed-Dewlé, un des fils de Mozaf far-ed -Din Şah (opposé au choix d'un autre prince héritier mm lui-même), certains partisans de l'ancien premier ministre Amin-o-sultan qui avait été évincé par Eyn-ed-Dewlé, môme le prince héritier dans un premier temps fut favorable, car le Srih, faible et malade, permettait à Eyn-ed-Dovlé de dominer réellement. Celui-ci bien que Qadjar par son père, soutenait plutôt des princes comme Sa'o cat- Saltané', ou Salar-ed-Dowlé (2) tous ces grands personnages apportèrent d'ailleurs une contribution financière à des groupas d'opposition.
Certains princes, de grands propriétaires (3), les grands chefs de tribus qui étaient opposés au gouvernement central, s'associèrent, à en mouvement en pensant préserver ainsi leurs intérêts. De même, quelques gouverneurs et vizirs qui, après l'assassinat de Nâser-ed-Din Şah, ne retrouvèrent sans poste et grossirent les rangs dos mécontent ».

b) Le corps religieux
Des groupas partisans d'un changement' politique plus radical s’inscrivirent dans une opposition traditionnelle, tels les ulémas et les étudiants religieux - tollab - s'insurgeant contre Nasr-ed-Din Şah qui, on tant que roi, voulait être considéré comme l'unique chef du pays. Son caractère le portait à imposer sa volonté et k vouloir dominer ceux qui cherchaient à s'opposer à lui, notamment les ulémas. Ceux-ci ayant une audience importante dans la communauté, prenaient le peuple k témoin et s'efforçai ont do canaliser et orienter le mécontentement contre le gouvernement.
Sous Mozaf far-ed-Din Şah, et malgré la faiblesse du souveraine, la tendance s'accentua.

c) Intellectuels
Une opposition résultait de l'évolution intérieure du pays, notamment grâce aux réformes d'Amir Kabir, le premier ministre do Nasr-ed-Din Şah (1850), ou du retentissement et de l'extension de mouvement » tels que le Panislamisme » de Jamal-ed-Din Afghanî, qui s'attachait à instaurer une solidarité nouvelle antre tous le » pays musulman ».
Une autre évolution fut provoquée par le contact avec l’Europe. Ce contact se fit à différents niveaux et prit naissance dans don groupes aux mouvements fort divers dont nous verrons les principaux.

(1) Ainsi les Anglais ont facilité l'action dos révolutionnaires au nord du pays alors sous domination russe. Par contre au sud et dans les région » proches de l'Inde, ils se posèrent en défenseurs de la dynastie.
Brown E.J. : La Révolution d'Iran, trad. en perse, p. A27.
(2) Voir Malakzadé, Tarix-ê Enqé lab- (Histoire de la révolution ), vol.? p, 120.
Solon Dolat Atudi, Salar el-Dqylé et Atabak donnèrent, de l'argent mix révolutionnaire ». Voir Hayat e Yahan, vol. 2, p, 31.
(3) Pour plus de détails, voir Siam, (A) : La Perse .... p.72


Motamed Hachemi-Behrouz

Les Mouvements Kurdes en Iran - II
L’Insurrection d'Ismail Aga (Simko) 1910 – 1930

Universite de Paris VII

Universite de Paris VII
Les Mouvements Kurdes en Iran - II
L’Insurrection d'Ismail Aga (Simko) 1910 – 1930
Motamed Hachemi-Behrouz

Diplome de Doctorat
Présenté par Motamed Hachemi-Behrouz
Sous la direction de Honneur le Professeur
Rene Gallissot

1989
Universite De Paris VII

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