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Iconographie Armenienne & Armenian Iconography - II


Éditeur : Edipoint Date & Lieu : 1998, Paris
Préface : Pages : 526
Traduction : ISBN : 2-9500528-1-9
Langue : Français, AnglaisFormat : 245x325 mm
Code FIKP : Liv. Fre. Ang. Bog. Ico. (II) N° 4532Thème : Général

Iconographie Armenienne & Armenian Iconography - II

Iconographie Armenienne - Armenian Iconography [Français, Paris, 1987]


Iconographie Armenienne & Armenian Iconography - II

Sarkis Boghossian

Edipoint

Sarkis Boghossian : Iconographie arménienne. - Pas moins de sept cent vingt objets d'art, photos, peintures, gravures en noir et blanc ou en couleurs, en majorité inédits, reproduits et classés par origine géographique font de cet ouvrage d'arménologie, (quelque chose de similaire existe cependant, unique en son genre en Angleterre pour les Juifs), le monument iconographique et historique de la civilisation arménienne du quinzième au vingtième siècle que l'on n'espérait plus, après plusieurs projets abandonnés.


Table des divisions

Cartes géographiques / 9
Le Mont Ararat / 39
Etchmiadzine / 53
Érévan et sa région / 67
Tiflis / 101
Les Pays du Caucase / 121
La Perse / 153
Ani / 177
Kars Erzeroun / 189
Van / 199
Asie Mineure / 221
Cilicie / 255
Le Bosphore / 265
Izmir / 301
Jérusalem, Proche Orient / 317
Europe / 337
Italie / 349
France / 363
Costumes religieux / 399
Cérémonie nuptiale / 407
Les voyageurs étrangers / 413
Les marchands arméniens / 421
L’alphabet arménien / 441
La gravure sur bois arménienne / 459
Les événements historiques / 467
Les persécutions / 485
Index général / 511


INTRODUCTION

Le peuple armenien habitait le Paradis terrestre. La Bible le situe entre l’Euphrate et le Tigre, avec la cime du Mont Ararat au Nord, surmonte par l’Arche de Noe. Des l’invention de l’estampe au XVe siecle, avec les premiers xylographes et jusqu’a nos jours, par le canif, le burin, la pointe et le crayon gras, c’est ainsi que les artistes graveurs ont represente l’Armenie au Paradis, au lieu meme de l’Harmonie.
La presente collection, rassemblee au cours de quarante ans de recherches, tente d’etablir un choix significatif parmi ces cinq siecles. Elie n’en a pas moins l’ambition de former la premiere tentative dans ce domaine, et s’efforce de contribuer — en particulier pour les jeunes — a la decouverte du monde enchante de l’Estampe, trop souvent negligee.
L’abondance et la qualite des etudes parues ces dernieres annees sur le peuple armenien dispense cette Iconographie d’un resume historique prealable ; neanmoins, les commentaires que nous avons recherches, en particulier dans les ouvrages de l’epoque, accompagneront les images quand cela nous semble indispensable, notre plaisir etant de donner aux images elles-memes le soin de raconter le passe. Et notre souci de precision ne pretendant pas etre infaillible, nous laissons aux futurs collectionneurs l’occasion de retrouver des dates exactes, d’eclairer et d’identifier les points qui peuvent demeurer obscurs.
La dispersion du peuple armenien, qui a vecu pendant des siecles hors de ses frontieres naturelies, phenomene particulier favorisant echanges et influences, nous a conduit a regrouper notre documentation selon des themes topographiques un peu arbitraires peut-etre. On retrouvera ainsi l’Armenie a travers la diversite de ses multiples incarnations nationales : le « Georgien » de Leprince, N° 176, pourrait bien etre un Armenien, comme l'indique son costume, et une Georgienne se rapprochera de meme par son vetement de la « Dame armenienne » de Deveria. N° 188.
« Les historiens ne sont pas moins bien inspires quand ils puisent dans cette source intarissable de documents pour y saisir / 'action de la vie sur les images et des images sur la vie »*. En parcourant cet ensemble eclectique, le lecteur pourrait aisement imaginer les costumes, la vie quotidienne et les habitudes d’un passe, helas ! a jamais disparu. L’evenement historique, prenant pour base, d’une part le recit du chroniqueur — le Verbe — et d’autre part, l’illustration du graveur — le Trait — n’en sera que mieux impregne dans l’esprit et dans l’ame du lecteur. Pour autant, les suspicions ne s’attenueront pas ga et la. Alors que nous connaissons bien, en Europe, par l’intermediaire de la gravure, les veritables et saisissants portraits d’un Rabelais, d’un Erasme, d’un Luther, nous ne pouvons malheureusement, pour TOrient enig- matique, que proceder par deduction : le « Noble Georgien » N° 191 avec son instrument de musique, pourrait bien etre le celebre troubadour armenien, Sayat Nova, si venere dans la cour de Tiflis, au XVIIIe siecle.
Les estampes... ces petits morceaux de papier du profane, dont les marchands, bouquinistes et brocanteurs font leur commerce, peuvent se trouver aussi partout pour celui qui, exerqant un ceil passionne, sait les denicher dans les endroits les plus inattendus, les sauver des flammes ou de l’humidite, les epargner du souffle destructeur de l’aquilon et leur restituer en un mot, leur lettre de noblesse, en les authentifiant. Le portrait en pied du Catholicos Kevork IV, N° 111, une lithographie fmement traitee, je l’ai trouvee au printemps de 1958, nonchalamment epinglee dans la chaumiere en bois d'une vieille dame armenienne, sur les hauteurs du village chatoyant de Ortakeuy, au bord du Bosphore. Par bonheur, celle-ci au moins n’etait pas allee rejoindre le bataillon de ses soeurs martyres ! Et maintenant, quel bien- heureux pourra nous reveler l’existence d’autres epreuves de cette lithographie miniature, realisee a Paris, par Duruy en 1878, l’ancetre des cartes postales ? A ce propos, on ne manquera pas de s’interroger : puisque la grande majorite de cet ensemble est d’origine franqaise, doit-on deduire qu’en France, on ait manifesto davantage de consideration et d’estime envers l’Armenie ?
Il est done emouvant et passionnant d’observer le pouvoir de l'Estampe : reproduction d’une oeuvre graphique par le moyen de 1’impression, apres entaille sur une plaque dure, bois ou metal, et du dessin sur la pierre, selon des procedes tres varies. Et ce prodigieux moyen de transmission, realise, pour notre part, surtout par des graveurs europeens, peut ainsi attester l’existence de tant de productions — peintures, miniatures, monuments — crees par l’homme-artiste, puis detruits par d’autres hommes et le Temps, l’ensemble symbolisant la vie et fame du peuple armenien a travers l’Histoire.

Sarkis Boghossian
* Jean Laran, « L’Estampe », P.U.F. Paris, 1959.

INTRODUCTION

The Armenian people lived in an earthly paradise situated, according to the Bible, between the Tigris and the Euphrates, with the peak of Mount Ararat in the North, the resting place of Noah’s Ark. From the invention of engraving in the 15th century, to the present, through the first xylographs, knife, burin, drypoint and greasepencil, artist-engravers have thus represented Armenia as paradise, the very place of Harmony.
The present collection, researched and assembled over forty years, attempts to establish a meaningfid selection from these five centuries. Nevertheless, it has the ambition of being the first attempt in this particular field, and tends to contribute — especially for the youth — to the discovery of the enchanting and very often neglected world of Engraving.
The multitude and the quality of studies about armenian people published recently dispenses the present Iconography of an introductory historical account; in spite of this, commentaries that we have particularly sought out in the texts of the period will accompany the illustrations when indispensable: our intention is to give the images themselves the task of speaking for their time. Suffice it to say that our desire for precision cannot claim to be infallible. We leave to future collectors the task of discovering exact dates and identifying the facts which remain obscure.
The dispersion of the armenian people, who have lived for centuries beyond their natural frontiers — a phenomenon that encourages cultural exchange and influences — led us to organize the documentation according to topographic themes that may be somewhat arbitary. One will thus find Armenia through the diversity of its many national incarnations: the “Georgian”' of Leprince N° 176 could will be Armenian as indicated by his costume, and the Georgian Woman might similarly be identified with the costume of the “Armenian lady’’ by Deveria, N° 188.
“Historians, however, are not less instigated to drau from this inexhaustible supply of engravings the import of life upon images and images upon life.”* Scanning this eclectic collection of works, the reader can easily imagine the costumes, daily life, and habits of a gentle past, alas! lost forever. History having as its basis on the one hand the narrative description of the chronicler — the Word — and, on the other, the illustration of the engraver — the line — will be all the more impregnated in the spirit and the soul of the reader. Nevertheless, doubts may still persist; thus, while in Europe we can indentify a true portrait of Rabelais, Erasmus or Luther, by means of print, we unfortunately can proceed only by deduction when it comes to the enigmatic Orient: the “Noble Georgian" N°191 with his musical instrument, might very well be the famous armenian troubadour Sayat Nova who was so venerated in the court of Tiflis in the 18th century.
Engravings... those profane little pieces of paper, of which merchantes, booksellers and flae-markets make their trade, can in fact be found everywhere for the impassioned amateur with an experienced eye, know haw to uncover them in the most unlikely places. Thus, saving them from fire or humidity, saving them from the destructive breath of the North wind and, by authentificating them, restore their nobility. In the spring of 1958, I discovered the full length portrait of Catholicos Kevork IV, N° 111, a finaly engraved lithography, carelessly pinned up in the wooden cottage of the hills of Ortakeuy, a village on the shores of the Bosphorus. This one at least, had fortunately noted joined, the battalion of ther martyrised sisters! And now, which blessed soul will discover the other proofs on this miniature lithography, and a ancester of the postcard, published in Paris by Duruy in 1878? With regard to this, we should also ask: as the majority of this collection is of French origin, can we deduce that in France Armenia was held in special consideration and esteem?
It is thus fascinating and touching to observe the power of the Engraving: a graphic work reproduced by means of an imprint from the engraving of a hard wood or metal surface or a drawing on stone, utilizing a great variety of techniques. This prodigious means of transmission, achieved in this case especially by European artists, serves as testimony to the existence of innumerable productions — paintings, miniatures, monuments — created by mean — the artist, and subsequently destroyed by other men and by Time, the whole fittingly symbolizing the life and soul of the Armenian people through History.

Sarkis Boghossian

* Jean Laran, “L’Estampe’’, P.U.F. Paris, 1959
Translated by Alain Borer

Nota

L’orthographe originale du titre de chaque planche est respecte'e afin d’eviter les confusions et de rendre leur identification facile.
Les dimensions des estampes sont en millimetres, hauteur x largeur :
— pour les metaux (cuivre, acier), entre les coupes de plaque.
— pour les bois, les extremites du sujet ;
— pour les lithographies, les limites du motif, au besoin, celles des traits d’encacrement et des lettres.

Cartes Geographiques

« Depuis les temps les plus recules, les hordes ennemies ont chasse la population armenienne en masse et l’ont dispersee en d’autres contrees ».

Fridtjof Nansen
« L’Armenie et le Proche-Orient »
Ed. Geuthner, Paris, 1928, p. 301.

« Il n’existe pas un pays comme le notre, lieu de concentration et de passage, convoke par des assaillants orientaux et occidentaux, qu’il ait regu les influences politiques et religieuses des peuples conquerants et dominateurs ».

Pere Vartan Hatzouni
« Histoire de I’ancien costume armenien » (en armenien)
Saint Lazare, Venise, 1924, p. XIV.

..…


Sarkis Boghossian

Iconographie Armenienne
Armenian Iconography – II

Edipoint

Edipoint
Iconographie Arménienne
Volume II
Armenian Iconography
Sarkis Boghossian

En commémoration, en l’an 2001, du 1700ème anniversaire de l’adoption du christianisme
comme religion d’Etat en Arménie, à Etchmiadzine, au pied du mont Ararat.

Extraits des appréciations

Votre généreux don à la bibliothèque est une addition précieuse à notre collection.

3 Mars 1988

Barbara Beauzethier
Bibliothécaire

…..

Le Ministre de la Culture d’Arménie, Érévan, 6 Septembre 1990

Combien je suis touché et confus d’avoir reçu un si précieux ouvrage.
Je mesure l’ampleur de la quête, du travail et de l’érudition qu’exige
une telle réalisation, l’amour et la passion qu’elle suppose. Ayant
pris le “virus” arménien, soyez assuré que je vais découvrir votre
ouvrage avec gourmandise et émotion.

20 Avril 1996

Jacques Santrot

Catalogue de reproductions en noir et en couleurs de 756 pièces originales du XVe au XXe siècle
Suite de la Collection : Nos 704 -1365

Catalogue of reproductions in black and color of 756 original pieces from 15th to 20th century
Suite of the Collection: Nos 704 - 1365

Paris 1998

Conception et réalisation : Sarkis Boghossian
Assistant à la réalisation : Vahé Barsoumian
Coordination : Alain Besse
Photogravure : Le Caméléon, Paris
Raptrad, 91080 Courcouronnes
Impression : G. Déjà, 95146 Garges-lès-Gonnesse

Achevé d’imprimer en Janvier 1998
Dépôt légal : 1er trimestre 1998

©Sarkis Boghossian
83, rue de Rennes, 75006 Paris,
Tél. 01 45 48 03 77

Toute représentation et reproduction intégrale ou partielle faites par quelque procédé
que ce soit, sans le consentement de l’auteur-éditeur, est illicite et constitue une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.

ISBN : 2-9500528-1-9

Le Monde, Février 1988, lors de la parution du 1er volume. (J.P. Péroncel-Hugoz)

“Si quelqu’un ne connaît pas l’histoire profonde d’une nation, il ne peut pas juger sur l’état du présent”.

Fernand Braudel

“Les historiens ne sont pas moins bien inspirés quand ils puisent dans cette source intarissable de documents pour y saisir l’action de la vie sur les images et des images sur la vie ”.

Jean Laran “L’Estampe”, 2 volumes, P.U.F. Paris, 1959.

“L’événement historique, prenant pour base, d’une part le récit du chroniqueur - le Verbe - et d’autre part l’illustration du graveur - le Trait - n’en sera que mieux imprégné dans l’esprit et dans l’âme du lecteur. ”

Pour une meilleure connaissance de l’auteur et de son œuvre, se reporter à la Dédicace et à l’introduction (ci-dessus extrait) du premier volume.

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