La bibliothèque numérique kurde (BNK)
Retour au resultats
Imprimer cette page

Voyage dans l'Asie mineure, l'Arménie , et le Kourdistân


Auteur :
Éditeur : Librairie de Gide Fils Date & Lieu : 1818, Paris
Préface : Pages : 430
Traduction : ISBN :
Langue : FrançaisFormat : 413x621mm
Code FIKP : Liv. Fr.Thème : Général

Présentation
Table des Matières Introduction Identité PDF
Voyage dans l'Asie mineure, l'Arménie , et le Kourdistân


Voyage dans l'Asie mineure, l'Arménie , et le Kourdistân

John Macdonald Kinneir

Librairie de Gide Fils


Le 10 avril 1813, je quittai le quartier-général de S. M. l'empereur Alexandre, et, le 1er mai, j'étais dans la. capitale de l'empire autrichien, dont les remparts démantelés, qu'on aperçoit des fenêtres du palais impérial, ne servaient qu'à nourrir le ressentiment public contre les Français, qui se faisaient voir dans les meilleures sociétés de Vienne, Je ne jouis que pendant une quinzaine de jours des plaisirs de cette grande ville; et, la quittant à regret, dans la matinée du 16 je poursuivis ma route le long delà rive droite du Danube, qui roule avec majesté ses eaux dans une contrée charmante, et dont le lit est parsemé d'îles bien boisées. Le fleuve est borné au sud par les montagnes de la Hongrie: des châteaux des couvent, des villages florissant couvrent la plaine, et l'on aperçoit au loin la ville d'Haimbourgh avec son site romantique et son ancien château, devenu fameux par la retraite de madame Murât, sœur de Buonaparte, ci-devant reine de Naples. A moitié chemin, entre Haîmbourgh et Kitsie, je m'arrêtai pour montrer mon passe-port ...



INTRODUCTION

En offrant au public cette. légère esquisse de mon voyage, mon seul objet a été de contribuer à accroître la masse des connaissances géographiques j'espère que le. récit de mes recherches ne sera pas-sans intérêt.

Je m'embarquai à H'arwich pour Gottenbourg au commencement de l'année 1813, en compagnie de sir Neil, pour lors colonel Campbell , dans l'intention de me rendre à Constantinople par la Suède et la Russie; mais la retraite désastreuse de Napoléon m'ayant ouvert en même temps une route plus directe, je joignis le quartier-général de l'empereur Alexandre, alors à la poursuite des Français ; et en quittant Dresde, je me dirigeât ver la Turquie, par le chemin de Vienne.

Lorsque je quittai l'Angleterre, mon intention était de visiter tous les pays qu'une armée européenne, destinée à envahir l'Inde, aurait à parcourir. D'après mon plan, je devais explorer les parties nord-est de la Perse et les vastes plaines qui s'étendent par-delà, l'Oxus, vers les limites de l'empire russe; mais les .atteintes répétées d'une grave indisposition, et mon rappel à Madras, qui arriva au moment ou je m'y attendais le moins, me. forcèrent d'abandonner mon entreprise. Le nouvel ouvrage de M. Mount-Stewart-Elphinstone est rempli des documents les plus authentiques et les plus précieux sur Caboul et la partie nord-ouest de nos frontières; mais il serait à désirer que nous pussions avoir quelques renseignement sur l'état actuel et les ressources d'un aussi vaste et aussi populeux; empire que celui de Bockhara, qui par sa position peut être considéré comme la barrière la plus importante contre les empiétement de la Russie sur nos possessions de l'Orient.

Cet ouvrage a été terminé à mon retour à Madras; j'y ai consacré le petit nombre d'instant de loisir que me laissaient mes devoirs; il eût sans doute été beaucoup plus complet, si je n'eusse perdu nombre de notes importantes que m'enlevèrent les pirates avec mon bagage dans le golfe Persique. J'ai conservé le plan original d'un journal de route comme étant beaucoup plus simple, et en même temps plus propre donner une idée juste des coutumes du peuple et de la manière de voyager dans cette partie du monde.

Je dois à; M. Arrowsmith la projection et l'esquisse générale de la carte; je lui suis redevable en Outre de toute la partie que je n'ai pas visitée et qui ne l'a pas été non plus par mes amis, et je saisis avec le plus vif empressement l'occasion d'exprimer toute ma gratitude à cet illustré géographe pour les Secours sans nombre qu'il m'a fournis. La description mentionnée dans mon journal est extraite de document manuscrits en ma possession, et d'observations astronomiques faites par moi et M. Chavasse, corrigées et composées d'après les distances. J'ai noté régulièrement la route parcourue chaque jour ce travail a été ensuite continué par mon malheureux compagnon, une pairie, je dirai même la plupart, traversent des pays qui n'avaient encore été visités par aucun Européen depuis Alexandre.

Les latitudes d'Angora, d'Afioum Kara-Hissar, Yousghàt, Césarée, Iconium, Adana et Antioche ont été fixées d'après mes observations; elles correspondent exactement avec la distance routière; quant aux longitudes , je n'ai pu les déterminer avec exactitude, et j'ai adopté celles qui m'ont été communiquées par M. Arrowsmith, corrigées par mes propres données.

La position de Costamboul a été établie, quant à la latitude, d'après une suite de hauteurs prises au méridien, et j'ai fait tous mes efforts pour établir la longitude d'après le temps; mais la variation extrême de la montre marine est cause qu'on ne peut accorder qu'une bien légère confiance aux résultats obtenus. La côte de la mer Noire, depuis Samsoun jusqu'à Trébizonde, a été relevée avec une grande exactitude par M. Chavasse, et les relèvements, déterminés par des observations astronomiques faites à Tereboli, Ounièh. et Trébizonde. Les latitudes de Beïbout, Arz-roum, Lys, Betlis et Merdyn ont été déterminées avec une, certaine exactitude, et nous ont servi à tracer notre route de. Trébizonde à Merdyn. Dans cette dernière, partie de notre voyage, nous avons non-seulement déterminé, en grande partie, le cours des principales rivières qui contribuent à la formation de l'Euphrate et à celle du Tigre, mais nous avons même découvert les lacs de Nazouk et de Chello, dont n'avait fait mention aucun auteur moderne: nous avons de plus décrit celui de Van, de l'existence duquel on avait commencé à douter. La direction de Mossoul à Baghdàd a été tracée, et on a indiqué avec le plus grand soin les ruines qui se trouvent sur ses bords. J'ai conservé les noms ancien, parce que plusieurs se trouvent rappelés dans mon itinéraire, et j'ai fait tous mes efforts pour éclairer, d'après les historiens de l'antiquité les expéditions de Xénophon, d'Alexandre; et celles de Julien et d'Héraclius, aussi loin qu'a pu le permettre la dimension de la carte. Los premières peuvent, il est vrai, être tracées avec une certaine exactitude; mais les marches longues et variées d'Héraclius ne l'ont été qu'avec une extrême difficulté.

Je saisis, avec le plus vif plaisir l'occasion qui s'offre délayer le tribut de reconnaissance que je dois à mon ami M. Rich, résident anglais à Baghdâd; au docteur Hine, son premier adjoint; à M. Colquhoun, résident anglais actuel à Bassora, pour les communications qu'ils ont bien voulu me faire; au lieutenant Swanston, de l'établissement de Madras, pour ses avis dans la construction de la Carte; à Robert Anderson, esq., employé civil à Madras, ainsi qu'à J. Crawford, esq., qui a bien voulu se donner la peine de revoir l'ouvrage.



VOYAGE DANS L'ASIE MINEURE, L'ARMÉNIE, ET LE KOURDISTÂN

Route de Vienne à Constantinople par la Hongrie.

Le 10 avril 1813, je quittai le quartier-général de S. M. l'empereur Alexandre, et, le 1er mai, j'étais dans la. capitale de l'empire autrichien, dont les remparts démantelés, qu'on aperçoit des fenêtres du palais impérial, ne servaient qu'à nourrir le ressentiment public contre les Français, qui se faisaient voir dans les meilleures sociétés de Vienne, Je ne jouis que pendant une quinzaine de jours des plaisirs de cette grande ville; et, la quittant à regret, dans la matinée du 16 je poursuivis ma route le long delà rive droite du Danube, qui roule avec majesté ses eaux dans une contrée charmante, et dont le lit est parsemé d'îles bien boisées. Le fleuve est borné au sud par les montagnes de la Hongrie: des châteaux des couvent, des villages florissant couvrent la plaine, et l'on aperçoit au loin la ville d'Haimbourgh avec son site romantique et son ancien château, devenu fameux par la retraite de madame Murât, sœur de Buonaparte, ci-devant reine de Naples. A moitié chemin, entre Haîmbourgh et Kitsie, je m'arrêtai pour montrer mon passe-port ...





Fondation-Institut kurde de Paris © 2024
BIBLIOTHEQUE
Informations pratiques
Informations légales
PROJET
Historique
Partenaires
LISTE
Thèmes
Auteurs
Éditeurs
Langues
Revues