Éditeur : Compte d'auteur | Date & Lieu : 1982, Paris |
Préface : | Pages : 78 |
Traduction : | ISBN : |
Langue : Français | Format : 150x235 mm |
Code FIKP : Liv. Fre. Ocd. Tur. N° 2795 | Thème : Économie |
Présentation
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Table des Matières | Introduction | Identité | ||
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Études économiques de l'OCDE : Turquie |
INTRODUCTION Grâce aux mesures de stabilisation de grande envergure mises en oeuvre au début de 1980 et renforcées à l'automne de la même année, la situation économique d'ensemble a commencé de montrer des signes visibles d'amélioration au quatrième trimestre, la reprise se poursuivant tout au long de 1981 et au début de 1982. Les progrès ont été particulièrement nets sur le front de l'inflation, qui, mesurée par l'indice des prix à la consommation est tombée de 94 %, en moyenne, en 1980 à 38 % en l 981 et à 30 % dans les premiers mois de 1982. Sous l'effet de la croissance rapide des exportations de biens et de services, le déficit de la balance des opérations courantes a été ramené de 3. 7 milliards de dollars en 1980 à 2.3 milliards de dollars en 1981, malgré une progression marquée des importations par rapport à leur faible niveau de 1980 et malgré l'alourdissemeni, des paiements d'intérêts au titre de l'importante dette extérieure de la Turquie. Le déficit extérieur a été essentiellement financé par des contributions d'aide étrangère fournies dans le cadre d'un arrangement mis au point après la crise de paiements extérieurs à laquelle s'est trouvée confrontée la Turquie en 1977, par des tirages au titre de l'accord de confirmation conclu avec le FMI, et, enfin, - encore que leur importance soit loin d'être négligeable - par un volume croissant de prêts aux conditions du marché. I. Tendances et politique économiques actuelles La montée de l'inflation et une crise de paiements extérieurs avaient contraint la Turquie à mettre en oeuvre une série de mesures déflationnistes dès la fin de 1977, mais ce n'est qu'à partir de 1980 qu'a été appliqué un programme d'ensemble visant à la fois à résoudre les problèmes immédiats posés par la croissance excessive de la demande et à procéder aux ajustements rendus nécessaires par l'évolution de la situation mondiale. Un grand nombre des changements d'orientation intervenus depuis lors doivent exercer leurs effets en deux temps : à court et à moyen terme. La réduction du déficit public par le biais d'une augmentation des impôts et d'un contrôle plus sévère des dépenses, y compris la suppression ou la diminution de certaines subventions, et l'encadrement rigoureux du crédit par la Banque centrale ont été décidés dans le but premier de freiner la demande. L'une des principales mesures prévues dans le cadre du programme de stabilisation a été la détermination centralisée des salaires pour faire en sorte que les traitements et les rémunérations dans les secteurs public et privé progressent à peu près dans la ligne de l'objectif visé sur le plan de l'inflation1. En outre, les groupes à faible revenu ont vu leur situation s'améliorer quelque peu, grâce principalement au réaménagement des barèmes de l'impôt sur le revenu, que le taux élevé d'inflation avait rendu caducs. Les prix de soutien agricoles n'ont été que modérément relevés en 1981. La suppression de la plupart des mesures de contrôle des prix, la libération des taux d'intérêt et le passage progressif à un taux de change flottant après une importante dévaluation initiale de la livre turque ont également joué un rôle important. Les résultats obtenus jusqu'ici, bien que prévus, n'en ont pas moins été remarquables : l'inflation a reculé, l'épargne monétaire s'accroît de nouveau en raison du niveau élevé des taux d'intérêts réels, les chefs d'entreprise ont axé leurs efforts sur le marché d'exportation qui est devenu plus rentable que le marché intérieur déprimé, et le revenu réel par habitant s'est redressé en 1981, après avoir diminué les deux années précédentes. Production et dépense |